Le jeudi 16 février, à l’occasion du premier conseil de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, les orientations budgétaires pour 2023 n’ont pas forcément donné lieu à de grands débats. Ce ROB (Rapport d’orientations budgétaires) est un passage obligé avant le vote du budget qui devrait intervenir lors de la prochaine séance du conseil, en mars.

Un plan pluriannuel d’investissement

C’est donc Thierry Michel (LR), 7e vice-président délégué aux finances et aux ressources humaines, qui a présenté les grandes orientations de Saint-Quentin-en-
Yvelines pour 2023. L’élu a rappelé « le contexte international compliqué » avec la guerre en Ukraine, l’inflation, le coût de l’énergie et la hausse des taux avant de revenir directement sur la situation de Saint-Quentin-en-Yvelines. « Nous sommes évidemment impactés avec notamment la suppression de la taxe d’habitation sans évolution de la compensation de l’État, la baisse constante de la Dotation globale de fonctionnement (DGF) et la suppression de la Contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) qui nous touche dès cette année. Soit une perte de 40 millions d’euros en 2023. Sans oublier la contribution au Fonds national de péréquation des ressources intercommunales et communales (FPIC) qui consiste à prélever une partie des ressources de certaines intercommunalités et communes pour la reverser à des intercommunalités et communes moins favorisées. »

Thierry Michel a tout de même mis en avant le Plan pluriannuel d’investissement (PPI) et souligné que ces investissements servaient notamment « à l’entretien du patrimoine, au développement des différentes zones d’aménagement concerté (Zac) de Saint-Quentin-en-Yvelines, aux opérations de voirie comme la requalification de la RN10, ou encore aux acquisitions foncières stratégiques ». Des investissements auxquels s’ajoutent le fonds de concours pour les communes. En 2023, l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines envisage de poursuivre son désendettement à hauteur de 7,7 millions d’euros, ce qui porterait la réduction de la dette à plus de 120 millions d’euros.

Au nom de l’opposition, François Morton (DVG), le maire de Guyancourt, après avoir expliqué qu’il partageait le constat, a estimé qu’il serait « bien de mener un combat politique pour que le FPIC réintègre les critères sociaux dans ses calculs ». Il a également rappelé que le « ROB est un lien entre les orientations politiques et budgétaires. Et je n’en vois pas dans ce ROB. Il serait bien ainsi de rendre plus visibles vos politiques publiques. »

« Vous avez raison, a conclu Jean-Michel Fourgous (LR), le président de SQY. Nous faisons des sacrifices et des efforts et les villes doivent faire les mêmes efforts de leur côté. C’est aussi cela la transparence et il faut que la solidarité aussi soit contrôlée. »