Trois ans d’attente, et enfin de nouveaux des vœux en présentiel pour le Centre hospitalier de Plaisir (CHP). Ceux-ci se sont tenus le 24 janvier dernier, et le soulagement de pouvoir renouer avec cette tradition comme la période de crise sanitaire traversée, et qui a mis l’hôpital à rude épreuve, ont été soulignés par les différents responsables s’étant succédé au pupitre. « Il était temps de renouer avec cette tradition. Entre les précédents vœux et ceux-ci, nous avons essuyé une crise sanitaire sans précédent », a d’abord rappelé Patricia Carlier, directrice déléguée du CHP, qui quittera ses fonctions en mars prochain. « On a traversé pas mal de tempêtes en extrêmement peu de temps », a de son côté glissé le Dr Cécile Omnès, présidente de la Commission médicale d’établissement (CME) du CHP.

Entre fusions et regroupements, le CHP, né sous cette appellation en janvier 2018 à la suite de la fusion entre l’hôpital Charcot et l’Hôpital gérontologique et médico-social (HGMS), a parcouru beaucoup de chemin. Et il va continuer à le faire car les projets enclenchés ou programmés sont nombreux. Patricia Carlier a notamment évoqué « la signature prochaine du premier contrat territorial de santé mentale ».

Elle a également énuméré de nombreux autres projets « déjà réalisés ou en passe de l’être ». Par exemple, l’installation début octobre dernier d’une unité d’hospitalisation pédo-psychiatrique, projet co-porté par les équipes de Versailles et de Plaisir, « qui permet de disposer aujourd’hui de quatre lits de crise sur l’hôpital de Versailles, et de huit lits d’hospitalisation complète sur notre établissement ». Autre exemple : le démarrage « prochain » des travaux « devant accueillir l’activité d’addictologie et SSR (Soins de suite et de réadaptation) », ou encore, le « financement du projet Coreso, qui vise à améliorer la prise en charge somatique des personnes vivant avec un trouble psychique et des populations précaires ».

Patricia Carlier a aussi annoncé « l’achèvement de la phase d’études préalables pour plusieurs […] projets ». Sont cités la reconstruction des activités de psychiatrie au cœur du site Mansart, le regroupement des unités de l’Ehpad et de soins de longue durée, ou encore le regroupement des deux centres médico-psychologiques, adultes et enfants, de Trappes et Guyancourt, sur l’ex-école Cotton à Guyancourt.

Ainsi le CHP va devoir « surfer sur la vague » des actions menées ces dernières années, selon Patricia Carlier, qui évoque notamment à ce titre des « projets gagnant-gagnant », comme la Maison de santé pluriprofessionnelle, « portée par la ville de Plaisir et le Département, et qui ouvrira ses portes en 2024 sur une parcelle cédée par le CHP ». « En 2023, nous avons beaucoup de très beaux projets, aussi bien locaux que territoriaux, qui vont encore nous emmener, nous porter, exiger de nous de la disponibilité, nous obliger à créer, à nous réinventer ensemble », a, elle, résumé Cécile Omnès.

La réorganisation du CHP va aussi aller de pair avec la transformation de la ville. «  Les projets sont énormes sur cet hôpital, tant au niveau des restructurations médicales qu’au niveau de tout ce qui est des nouvelles constructions et de cette nouvelle identité que la ville de Plaisir attend avec tant d’impatience puisque, pour Plaisir, cet hôpital est un cœur central, nécessaire, indispensable », a ainsi affirmé Joséphine Kollmannsberger, maire LR de Plaisir et présidente du conseil de surveillance du CHP, faisant sans doute référence au futur projet de centre-bourg, qui s’accompagnera notamment d’une vente d’une partie des terrains de l’hôpital à la commune, qui souhaite y aménager un parc habité. « Les ventes ne sont pas encore actées », il reste encore un terrain à céder, ce qui sera fait d’ici « un ou deux ans », nous a fait savoir la maire.