Après la fusion début 2018 du centre hospitalier Charcot et de l’Hôpital gérontologique et médico-social (HGMS), le Centre hospitalier de Plaisir ambitionne depuis quelque temps de réunir ses activités, actuellement séparées par la RD11, sur un seul et même site : le site Mansart de l’ex-HGMS. Lors des vœux du Centre hospitalier de Plaisir, le jeudi 23 janvier, la direction de l’hôpital a annoncé que 2020 devrait permettre de définir ce projet.

« Actuellement, on est dans les études. On a fait un état des lieux financier [du centre hospitalier], les études ont démontré que ça va bien, donc on peut enclencher le projet de déménagement de l’hôpital Charcot ici (sur le site Mansart Ndlr) avec des réhabilitations voire des constructions, explique Joséphine Kollmannsberger (LR), maire de plaisir et présidente du conseil de surveillance du Centre hospitalier de Plaisir. Et là, on aura un vrai centre hospitalier unifié : dans les quatre-cinq ans, on aura une visibilité différente de l’hôpital. »

« Notre objectif est d’avoir dressé à la mi-2020 des perspectives claires pour nous permettre de nous projeter dans des échéanciers dans les domaines les plus importants d’un point de vue patrimonial », complète dans son discours Guillaume Girard, le nouveau directeur délégué du Centre hospitalier de Plaisir. Cette ambition se décline ainsi en plusieurs parties, à court terme comme à moyen-long terme.

L’une d’elles concerne la psychiatrie, actuellement localisée dans plusieurs pavillons sur le site de l’ex-hôpital Charcot. Pour mémoire, la construction d’un bâtiment flambant neuf, devant réunir les services de santé mentale, avait débuté en 2005 sur le terrain de Charcot. Mais des déboires de construction, malgré plusieurs tentatives d’y remédier pendant des années, ont empêché son ouverture, donc le bâtiment est aujourd’hui vide. « Notre objectif est de relancer un travail en interne avec les équipes médicales et soignantes, avec les élus et la tutelle, pour relocaliser ces lits sur le site Mansart », annonce désormais Guillaume Girard.

Alors que le bâtiment qui n’aura jamais ouvert était prévu pour « 140 lits », le nouveau projet devrait en comprendre « un peu moins » car « l’offre sur le territoire a évolué », même si « le nombre n’est pas encore défini », d’après le directeur délégué. Mais en attendant que ce projet voit le jour, il annonce des investissements rapides dans les actuels pavillons de psychiatrie : « On va faire des travaux, qui vont démarrer là, à l’intérieur de ces pavillons, pour améliorer les conditions de travail des personnels, mais surtout d’hospitalisation des patients. »

Cette relance du projet a été saluée par la vice-présidente de la Commission médicale d’établissement (CME) du Centre hospitalier de Plaisir, le docteur Cécile Omnes, pendant son discours de vœux. « Je ne vous cache pas que le projet de relancer le bâtiment et les installations de psychiatrie ne peut que nous faire plaisir et on n’a qu’une envie : c’est d’y croire, a-t-elle déclarée. Parce que travailler dans des conditions aussi déplorables auprès des patients est un peu compliqué à expliquer. Et ça va être l’occasion de pouvoir montrer à nouveau à quel point notre établissement […] a les capacités d’être précurseur. »

L’un des autres volets du projet du Centre hospitalier de Plaisir concerne l’Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de 220 lits, situé sur le site Mansart de l’ex-HGMS. « Il y a un Ehpad à moderniser, parce qu’il est aujourd’hui installé sur trois bâtiments différents, avec des conditions d’accueil et de prise en charge hétérogènes, indique Guillaume Girard. C’est un projet de modernisation qu’il faut qu’on définisse, avec l’idée de regrouper les lits sur un même bâtiment, dans des locaux plus adaptés, pour améliorer la prise en charge. » Autant de projets qui devraient donc changer le visage du Centre hospitalier de Plaisir au cours des cinq prochaines années, selon nos différents interlocuteurs.

Plaisir aurait-elle enfin trouvé un médecin pour sa maison de santé ?

Le tant attendu projet de Maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) aurait connu de récentes nouvelles avancées. Depuis plusieurs années, la municipalité est en effet à la recherche d’un médecin généraliste, dernier élément manquant pour le lancement de la construction d’un tel établissement (voir La Gazette du 16 avril 2019). Médecin généraliste qui serait en bonne voie d’être trouvé, comme nous l’a confié la maire Joséphine Kollmannsberger (LR), en marge des vœux du Centre hospitalier de Plaisir.

Pascal Bellon, directeur général du centre hospitalier (en direction commune avec trois autres établissements locaux, Ndlr), a annoncé lors de ses vœux que « l’ouverture à la ville » voulue par l’hôpital trouverait une « première illustration très concrète dans les prochaines semaines avec l’installation dans nos locaux d’une maison de santé pluriprofessionnelle qui fédère plusieurs métiers pour favoriser des prises en charge globales et adaptées ».

En effet, en attendant la construction de la MSP, l’hôpital de Plaisir devrait louer d’anciens locaux de consultation actuellement inoccupés, dans un premier temps à un groupement de professionnels paramédicaux. Un ostéopathe et un psychologue font partie des premiers professionnels espérés pour mars. Cette location devrait être temporaire, en attendant la construction de la MSP, pour laquelle la commune aurait enfin trouvé un médecin généraliste.

Si elle reste mesurée « tant que ce n’est pas signé », Joséphine Kollmannsberger nous confirme avoir reçu l’accord verbal d’un généraliste pour intégrer la MSP. « C’est un médecin qui devrait arriver au printemps, […] il y a un vrai travail en cours, ça fait des années qu’on bosse sur ce sujet, apprécie la maire. Pour construire une maison médicale, il faut minimum deux ans. Donc l’intermédiaire va être dans les locaux mis à disposition par l’hôpital. »