Les étudiants de l’Estaca, école d’ingénieurs spécialisée dans les mobilités et dont l’un des campus est situé à Montigny-le-Bretonneux, travaillent sur plusieurs projets originaux dans le cadre de leur cursus. Parmi eux, ceux de l’Estaca Space Odyssey (ESO), l’association d’étudiants spécialisés dans le secteur spatial, qui planchent notamment depuis 2019 sur un projet baptisé Estaca Space Launcher (ESL). Un projet qui commence avant tout par la conception de mini-fusées pour former les membres de l’équipe étudiante travaillant sur ce projet afin « qu’ils apprennent un peu les bases », et acquièrent « des compétences de plus en plus croissantes dans le domaine », explique Cyprien Hortal, 20 ans, étudiant en 4e année à l’Estaca, et président de l’ESO, rencontré fin septembre dernier en marge du Big Tour au Vélodrome national.
Projet à l’horizon 2025
L’objectif étant « d’atteindre des étapes plus importantes » et notamment d’arriver à ce projet d’ESL, une fusée sonde que les étudiants souhaitent voir « atteindre les 30 km/h », ajoute Cyprien Hortal. Cette fusée se veut être la première fusée sonde 100 % étudiante française. Elle serait à propulsion hybride, d’une longueur de 4,98 m, de 25 cm de diamètre. Sa masse au décollage représenterait 280 kg, est-il précisé sur le site internet de l’association. En guise de combustible, les étudiants utiliseraient de l’oxygène sous forme de vapeur et de la paraffine. En moyenne, « 110 personnes par an », selon Cyprien Hortal, travaillent sur ce projet dont l’objectif « est de dimensionner et concevoir entièrement une fusée sonde afin de battre le record d’altitude européen étudiant, établi jusqu’à présent à 32,3 km par une équipe d’étudiants de Hyend, avec leur fusée sonde HERO 3 », détaille le site internet de l’ESO.
Le projet devrait voir le jour à l’horizon 2025. Mais d’autres échéances, dans le cadre de ce travail, devraient arriver entre-temps pour les étudiants. Notamment la mise en route d’un moteur à intégrer dans la fusée. « On en a déjà fait un plan en 3D. Le but serait de faire l’année prochaine un essai au sol du moteur, et ensuite d’intégrer ça dans un système plus complexe d’une fusée qui elle arriverait d’abord à 3 000 m, 9 000 m ensuite, et après on essaierait de faire les 30 000 m », affirme Cyprien Hortal.