L’après-midi de découverte des projets étudiants sur le campus Paris-Saclay de l’Estaca, à Montigny-le-Bretonneux, le 16 mars dernier, a aussi été l’occasion de rencontrer certaines associations étudiantes portant ces projets. Comme Guided ways, association ferroviaire de l’école d’ingénieurs spécialisée dans les mobilités. Quatre projets se distinguent, dont Sardine, projet de construction de simulateurs de dimensionnement ferroviaire.
Un simulateur « entièrement conçu, développé et fabriqué par les étudiants »
Et celui-ci a « vraiment une visée pédagogique », affirme Mathieu Denglos, étudiant en 4e année à l’Estaca et travaillant sur ce projet. « Quand on regarde les simulateurs qu’il y a sur le marché, on se rend compte que c’est des simulateurs qui sont faits pour un train spécifique, et qui permettent de former les conducteurs. Nous, on prend l’aspect inverse, on essaie de faire un simulateur qui fonctionne pour tous les trains et où les étudiants peuvent faire leurs propres trains, car on est une école d’ingénieurs qui a besoin de faire ça », explique le jeune homme de 21 ans.
Et Sardine est « le seul simulateur de l’école qui est entièrement conçu, développé et fabriqué par les étudiants », assure Mathieu Denglos. « Généralement, les étudiants ont des simulateurs, mais c’est des choses qui sont achetées toutes faites. Nous, on fait vraiment tout de A à Z : le pupitre est modélisé par nous, le logiciel […] est entièrement développé par nous, et du coup, ça nous permet de faire un peu ce qu’on veut, et de le modeler selon ce que les ingénieurs et la formation veulent, pour avoir un simulateur qui est plus utile », avance-t-il.
Le simulateur va se développer « au fur et à mesure des années »
Outre Sardine, on peut citer Renard, un projet de construction de réseau de train miniature à l’échelle 1/160e, Hibou, un projet de sustentation magnétique (le train circule grâce à la force magnétique, comme avec le projet d’Hyperloop…), et Vipère, un projet autour du vélorail sur lequel planchent une douzaine d’étudiants.
Tous ces projets seront bien sûr amenés à évoluer dans les mois à venir. Concernant Sardine, par exemple, son objectif est que le simulateur soit utilisé par les étudiants « dès cette année », fait savoir Mathieu Denglos, qui annonce que les fonctionnalités vont se développer « au fur et à mesure des années ». « Cette année, on aura un simulateur très simple, […] et au fur et à mesure des années, grâce à des projets étudiants, on va rentrer de plus en plus dans le détail dans de multiples aspects », précise l’étudiant, qui aimerait aussi que ces différents projets ferroviaires, pour l’instant séparés, soient connectés entre eux à l’avenir, citant l’exemple d’une mise en lien du simulateur avec le vélorail.
12 projets pour « proposer des solutions » en matière de mobilités
Outre Guided ways et notamment son simulateur ferroviaire, la journée du 16 mars sur le campus ignymontain de l’Estaca a mis à l’honneur 12 projets d’associations étudiantes de l’école. « Chaque association travaille sur ses projets avec pour ambition de proposer des solutions aux enjeux environnementaux, sociétaux ou sur les mobilités du futur », affirme l’Estaca dans un communiqué. Étaient ainsi présents : PV3e et son véhicule à haut rendement énergétique, SiERA avec ses projets robotiques, ESO qui développe un programme de fusée sonde, Estaca formula team qui planche sur une monoplace de course, Junior Estaca (cabinet de conseil démarchant des industriels pour proposer aux étudiants la réalisation d’études techniques rétribuées en lien direct avec l’industrie), Epic et son projet de sous-marin autonome, Estaca modélisme qui développe notamment des drones, CAE et son simulateur de vol, Estaca mototech et ses projets autour de motos, Race qui restaure des véhicules anciens, et EMOS et ses kartings.