Un jeune majeur de 18 ans a été jugé par le tribunal judiciaire de Versailles le jeudi 20 octobre pour vol aggravé ainsi qu’une agression sexuelle sur un adolescent de 14 ans à cause de son orientation sexuelle supposée.

Les faits se sont déroulés le mercredi 7 septembre dernier. Ce jour-là, un adolescent de 14 ans se rend vers 18 h dans le quartier des Garennes avec deux de ses amies. C’est alors qu’un jeune lui intime l’ordre de ne plus venir dans ce quartier sur le simple motif que l’adolescent est trop efféminé.

Une véritable humiliation vécue

« Arrivés dans le hall d’un immeuble, les trois tombent nez à nez avec une dizaine d’individus. Tous sont cagoulés ou masqués », relate 78actu. Le jeune garçon est conduit ensuite dans un local poubelles où trois hommes vont commencer par s’emparer de son téléphone portable. Ensuite, le voleur du téléphone va palper le jeune garçon en lui touchant les fesses et le sexe. « En même temps, il lui a dit qu’il fallait qu’il arrête de se maquiller, qu’il devienne un homme. Il se moquait de son apparence efféminée et de sa supposée orientation sexuelle », explique une source.

« La suite va être plus humiliante. Le trio demande à la victime de twerker. Il s’agit d’une danse sensuelle où la personne doit secouer ses hanches et ses fesses », poursuit 78actu. Le jeune homme, face à ses agresseurs, n’a pas d’autre choix que de s’exécuter. La scène se passe sous le regard de tous les autres et de ses deux amies. Le tout est filmé.

Ensuite, l’agresseur va demander au garçon de baisser son caleçon. « Il refuse et se met à pleurer. En retour, il reçoit une dizaine de gifles et l’ordre de partir. Ordre appuyé d’un coup de pied et d’une nouvelle claque. » L’auteur va être identifié facilement, car il a utilisé le téléphone portable de la victime. C’est lui qui semble être le meneur de cette agression qualifiée de guet-apens par le président du tribunal. Il sera arrêté le 18 octobre.

Après une nuit passée en détention qui l’aurait « fait réfléchir », l’agresseur va expliquer avoir agi sous l’effet de groupe. La procureure de la République, outrée de cette histoire, a réclamé 10 mois de prison et la révocation d’un sursis de 8 mois pour une affaire antérieure. « Cette dernière peine a été prononcée en mars 2021. Car le prévenu, lorsqu’il était mineur, a été condamné pour viol en réunion et agression sexuelle. »

Une inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles

Après une délibération assez longue, le tribunal a prononcé 10 mois de prison, dont 8 avec sursis. « Pour les 2 mois restants, un mandat de dépôt a été prononcé. Les 8 mois de sursis de l’affaire du viol ont été révoqués. Le jeune garçon est donc parti pour 10 mois de détention. Avec une inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes (Fijais) », conclut 78actu.

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