Le 3 octobre dernier, les fonctionnaires du groupe flagrant délit de la sûreté urbaine d’Élancourt se sont rendus dans un foyer social à la suite d’un signalement de violences conjugales formulé la veille, sur la Plateforme nationale d’aide aux victimes (PNAV). Sur place, la personne à l’origine du signalement a confirmé aux policiers les faits et a désigné l’appartement de ses voisins absents.

Les recherches effectuées par les enquêteurs ont permis d’établir un rapprochement avec une autre affaire que le groupe violences aux personnes avait traitée. Ils ont pu ainsi identifier la victime, une femme, et l’auteur, un homme âgé de 30 ans qui habite à Aubervilliers.

Les deux affaires ont été jointes et l’audition du voisin a révélé l’existence de violences antérieures avec notamment des appels aux secours lancés par la victime au début du mois d’août.

Le travail d’enquête et les auditions des différents protagonistes ont permis de reconstituer les faits de manière précise.

Après un premier épisode de violences conjugales au début du mois d’août 2022, une nouvelle dispute a éclaté le 2 octobre, vers 2 h du matin. La victime, qui souhaitait quitter l’appartement, a été bousculée et projetée au sol. Elle a également été menacée puis blessée au bras avec une paire de ciseaux.

Elle est parvenue, malgré tout, à quitter le foyer pour se réfugier dans la rue où elle a appelé au secours. Un passant, constatant que la femme était en sang, a appelé les secours. C’est à ce moment-là que l’homme qui venait de violenter sa compagne s’en est pris à l’homme qui a appelé les secours. Celui-ci a été projeté au sol par l’auteur qui le rouait de coups et a tenté de le piquer avec ses ciseaux, sans succès. Le passant est parvenu à se soustraire à l’agresseur. L’homme attaqué a immédiatement appelé les sapeurs-pompiers.

L’agresseur a pris la fuite. Il a été interpellé trois jours plus tard, le 5 octobre.
Lors de son audition, il a reconnu les faits reprochés et a justifié l’agression du passant par un accès de rage car il avait imaginé une relation entre sa compagne et ce dernier.

La femme du mari violent s’est présentée à l’unité médico-judiciaire et s’est vu délivrer 31 jours d’ITT. Sur instruction du parquet, le mis en cause a été déféré en vue d’une comparution immédiate le 7 octobre. Il a été condamné à trois ans de prison dont deux ans ferme avec mandat de dépôt et un an de sursis probatoire.

CREDIT PHOTO : ILLUSTRATION