Le jeudi 16 mars, un match de futsal a été organisé au gymnase Youri Gagarine à Trappes entre plusieurs adolescents du quartier et des communes voisines. Lors de la rencontre, une altercation a eu lieu et un adolescent a été pris à partie par un autre qui lui a donné un coup derrière la tête.

Pensant ne pas être blessée, la victime est rentrée chez elle, à Élancourt, sans signaler l’altercation. Cependant, dans la soirée, la victime a fait un malaise et a été conduite à l’hôpital. Sur place, elle a de nouveau perdu connaissance. Les médecins qui l’ont auscultée ont diagnostiqué une hémorragie cérébrale. Ils ont décidé de la transférer à l’hôpital Percy de Clamart où elle a été opérée puis plongée dans un coma artificiel, son pronostic vital étant engagé.

Les auditions de témoins ont permis d’identifier rapidement l’auteur du coup porté

Le lendemain, le père de la victime s’est présenté au commissariat de Trappes pour relater les faits. Le groupe violences aux personnes de la sûreté urbaine a alors été saisi de l’enquête. Les auditions de témoins ont permis d’identifier rapidement l’auteur du coup porté, un adolescent de 17 ans habitant à Élancourt.

Les enquêteurs se sont rendus à son domicile et sur son lieu de scolarisation, sans succès. Ils ont donc expliqué à la famille que l’adolescent devait se rendre urgemment au commissariat.

Pour éviter toutes représailles, des policiers de la circonscription d’Élancourt ont sécurisé, durant la journée du 17 mars, les sorties des élèves du collège Gagarine. L’auteur des faits s’est présenté, cette même journée en fin d’après-midi, au commissariat d’Élancourt où il a été placé en garde à vue.

Les médecins de l’hôpital où était soignée la victime ont refusé que les enquêteurs du groupe violences aux personnes de la sûreté urbaine se déplacent pour l’auditionner, son état de santé ne le permettant pas.

Le père de la victime a alors expliqué aux policiers que son fils s’était réveillé à l’hôpital, et qu’il lui avait dit que le mis en cause lui avait porté une première gifle au niveau de la tempe puis un coup de poing.

Lors de son audition, l’auteur a reconnu avoir giflé la victime qui lui avait mal parlé, précisant toutefois ne pas se souvenir avec quelle intensité il l’avait frappée. Il a cependant nié lui avoir donné un coup de poing.

La victime plongée dans un coma artificiel

Le médecin de l’hôpital Percy a transmis aux enquêteurs un certificat médical descriptif des blessures de la victime qui indiquait une défaillance neurologique avec coma, un traumatisme crânien avec hématome extra dural, ainsi qu’une déviation de la ligne médiane, le tout entraînant une ITT de plus de huit jours.

Sur instruction du parquet, le mis en cause a été déféré le 19 mars, en vue de l’ouverture d’une information judiciaire. Il a été placé sous contrôle judiciaire, avec une interdiction de paraître à Trappes.

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