La réunion publique du 31 mai a réuni une douzaine d’habitants venus assister à la synthèse du PADD (Projet d’aménagement et de développement durable), présentée par Delphine Lumina, architecte/urbaniste et chef de projet senior pour le bureau d’études Espace Ville. Le PLU (Plan local d’urbanisme) est un projet piloté conjointement par la Ville, l’équipe de Saint-Quentin-en-Yvelines, et le bureau d’études Espace Ville.

Avant de commencer, le maire, Jean-Baptiste Hamonic (Modem), a rappelé pourquoi engager cette révision du PLU, argumentant que « la ville a connu une expansion démographique assez substantielle depuis un certain nombre d’années, 25 % en 4 ans, comparé à d’autres communes de l’agglomération où c’est parfois la situation inverse. La révision de notre PADD est nécessaire et doit encadrer au mieux cette évolution démographique. » La révision du PADD de Villepreux s’articule autour de trois grands axes : un territoire au patrimoine d’exception ; une ville à taille humaine agréable à vivre ; et une commune engagée pour une évolution maîtrisée et écoresponsable. « Ce sont trois axes vraiment tournés vers la qualité de vie. »

Pour le premier axe, la priorité reste la non-consommation d’espaces verts, qui sont en majorité dans la commune, « à hauteur de 75 % composés d’espaces naturels, d’espaces boisés, d’espaces agricoles et forestiers. C’est ce qui fait, entre autres, l’attractivité et le charme de notre commune », a rappelé monsieur le maire. « Les lisières agricoles doivent être conservées et améliorées. Mais nous sommes en site classé, donc c’est plus compliqué. L’amélioration des trames vertes et bleues (ru de Gally, ru de l’Arcy, ruisseau de l’Oisemont…) est nécessaire pour préserver la flore qui est liée aux milieux humides. « Le SDRIF (Schéma directeur de la région Île-de-France) qui est en train d’être révisé pour devenir un SDRIF E, c’est-à-dire écologique et énergétique, fixera l’orientation que les PLU devront traduire », explique Delphine Lumina.

Quant aux constructions, « il y en aura forcément, nous devons tendre vers 25 % de logements sociaux, car la demande est grandissante dans notre ville. Les logements sociaux d’aujourd’hui n’ont rien à voir avec ceux construits dans les années 70-80, où les gens étaient entassés les uns sur les autres. Ils s’insèrent mieux dans l’espace urbain », a rassuré l’élu.

Le deuxième axe du PADD propose de mettre l’accent sur la qualité et l’accessibilité des équipements publics, « quel que soit le type d’équipement ». « Nous proposons d’augmenter les espaces de détente en plein air, c’est une demande importante qui est ressortie des échanges avec les habitants », continue Espace Ville. « Villepreux pourrait également développer son offre de tourisme, en particulier l’agritourisme avec, par exemple, des ventes en direct à la ferme pour soutenir son agriculture locale. Nous avons des sites classés parfois peu accessibles qui attirent des visiteurs, le projet, c’est de pouvoir renforcer l’accès au public sur ces sites. »

Le PADD propose de renforcer l’attractivité des sites commerciaux existants, ainsi que de valoriser l’artisanat et les entreprises locales sur le territoire, sans oublier les activités vertes et solidaires. Dernier axe et pas des moindres, poursuivre la transformation de Villepreux en commune écoresponsable en maîtrisant son évolution.

Le développement des liaisons inter-quartiers, notamment via les mobilités douces (marche à pied, vélo, trottinettes électriques), est un enjeu important. « Le réseau des pistes cyclables à Villepreux est globalement bon, mais dès qu’on sort de la ville, c’est très compliqué », explique un amateur de cyclisme venu assister à la réunion. Le plan vélo adopté lors du dernier conseil départemental viendra en partie améliorer la situation, car il prévoit un réseau cyclable continu et sécurisé d’ici 2027 (lire notre édition du 3 mai).

D’autres orientations ont été mentionnées par le PADD, comme le maintien de la diversité des formes urbaines à dominante d’habitats dans les différents quartiers de la ville qui ont chacun leur spécificité, la réduction des phénomènes d’îlots de chaleur (comme le quartier de la Pointe à l’Ange), ou encore « tendre vers une zéro artificialisation des sols ». Sujet important pour tous : la requalification de certains axes de circulation. A été mentionnée la RD 11 qui sera transformée en deux fois une voie contre deux fois deux voies actuellement. La réunion s’est clôturée sur un rendez-vous, celui du prochain conseil municipal où sera votée l’adoption de la révision du PLU. Rendez-vous le 27 juin en mairie.

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