Une vingtaine de personnes ont assisté, le mercredi 21 septembre, à une réunion publique sur le PLU (Plan local d’urbanisme). Plus précisément, cette réunion portait sur la présentation du PADD (Projet d’aménagement et de développement durable), qui constitue un volet important du PLU. Le projet est piloté conjointement par la Ville, l’équipe de Saint-Quentin-en-Yvelines, et le bureau d’études Espace Ville.

En amont de la présentation aux habitants, le maire, Philippe Guiguen (DVD), a expliqué que le PADD « pose les grandes orientations futures dans la commune ». Trois axes majeurs ont dirigé cette présentation. Le premier axe portait sur le cadre de vie préservé au sein d’un territoire au développement urbain maîtrisé. Le second abordait le cadre de vie protégé par un engagement pour la préservation de l’environnement clétien. Enfin, le dernier axe traitait du cadre de vie conforté par le maintien de l’attractivité et du dynamisme territorial.

« Sur ce premier axe, les orientations seront tournées vers l’urbanisme pur dans des secteurs identifiés », explique le bureau d’études. Il a été question de limiter la consommation d’espaces naturels et agricoles. Le dynamisme démographique qui concerne la ville doit être maîtrisé. « Pour conserver le niveau de population actuel, il faut construire quelques logements mais pas n’importe comment », continue l’édile. La loi SRU, qui impose aux communes un taux de 20 ou 25 % de logements sociaux est respectée aux Clayes car « la ville compte à peu près 24 % de logements sociaux », s’est félicité le maire.

Par ailleurs, la commune dispose d’un tissu pavillonnaire important qu’il faut préserver en évitant la pression des investisseurs immobiliers comme sur le chemin de la Pépinière « où 120 logements prévus initialement ont laissé place à un projet de 52 logements ». « Nous devons également requalifier, désimperméabliser et végétaliser certains espaces publics pour les rendre plus agréables. C’est un point qui a été bien soutenu par les habitants lors des ateliers », poursuit le bureau d’études.

Sur les modes de transport, le PADD a souligné le développement des modes actifs (vélo, marche, trottinette) avec la volonté de créer une liaison douce via une connexion nord-sud. Dans la même veine, le chemin des Eaux, doit être amélioré. « Il faut être attentif sur la non-dangerosité du chemin des Eaux. Y faire cohabiter des piétons, des trottinettes et des vélos, ça peut être dangereux. Le chemin des Eaux est intéressant mais il faut encore l’améliorer », ajoute le maire.

La présentation s’est poursuivie sur l’environnement du territoire qui est à 50 % urbanisé et à 50 % composé d’espaces naturels en particulier boisés et agricoles. « La trame verte et bleue est à préserver, notamment les réservoirs de biodiversité dans la forêt de Bois-d’Arcy ». Par ailleurs, « il faut développer des espaces de pleine terre. C’est une des méthodes utilisées pour éviter que des immeubles et des collectifs s’implantent en zone pavillonnaire », continue Philippe Guiguen.

De manière plus actuelle, qui va de pair avec la hausse du coût de l’énergie, le PADD a proposé de développer une trame noire (création de couloirs d’obscurité pour permettre le déplacement de la faune nocturne, Ndlr) sur certains secteurs de la commune. « Compte tenu de la situation actuelle, cela peut aller beaucoup plus vite pour un objectif d’économies d’énergie, nous pourrons faire les deux ». « La ressource en eau est importante, il faut développer la gestion des eaux pluviales à la parcelle. Le PLU peut être mobilisé en ce sens », explique le bureau d’études.

Enfin, la commune doit affirmer sa place dans l’agglomération et se valoriser par ses équipements intercommunaux. Pour attirer de nouveaux médecins, le projet de maison médicale pluridisciplinaire, qui verra le jour en 2024 et qui prendra place avenue Jules Ferry à la place de l’ancienne Sécurité sociale (lire notre édition du 29 mars), a rassuré certains habitants sur la pénurie actuelle de professionnels de santé qui touche le territoire.

SQY High Tech, le parc d’affaires consacré à la haute technologie situé sur le secteur du Puits à Loup dans la commune, doit continuer son développement, tout comme le secteur de Gros Caillou. Le PADD a évoqué aussi la requalification de la zone du Chêne Sorcier, « la zone située entre One Nation et la voie ferrée », précise l’édile. Pour le reste, le maintien des activités existantes qui fonctionnent a été mis en avant par le PADD. « Il faut que nous maintenions et développions les commerces de proximité avec des bouchers, des fromagers, des charcutiers… ».

La réunion s’est clôturée sur une date : « l’arrêt du PLU sera proposé début 2023 avec une mise en application avant mi-2023 », a conclu l’édile.