L’aventure a tourné court. Les Cougars de Montigny-le-Bretonneux n’ont pu franchir la phase de poules du Challenge de France organisé du 26 au 29 mai et que le club co-accueillait avec Chartres. Il faut dire que les Ignymontains n’ont pas abordé dans les meilleures conditions cette compétition annuelle réunissant les huit meilleurs clubs français. La faute notamment à un effectif amputé de ses meilleurs éléments.

Une équipe décimée

« Dès le week-end d’avant, […] il y avait quelques joueurs majeurs qui se sont blessés, raconte Franck Lecarpentier, ex-président et aujourd’hui entraîneur adjoint des Cougars. On abordait la compétition sans un de nos meilleurs lanceurs (Yorfrank Lopez, Ndlr), [et] un de nos meilleurs frappeurs, Allan Fagnoni, qui s’est claqué la semaine d’avant. Quand vous avez votre meilleur lanceur et l’un de vos meilleurs frappeurs qui ne sont pas là, ça se complique, et lors du premier match, on a également perdu l’un de nos meilleurs frappeurs et l’un de nos meilleurs défenseurs sur le terrain, Agustin Tissera. » À cela s’ajoute Dylan Mayeux, « un de nos meilleurs joueurs français, qui s’était fait opérer 15 jours avant le Challenge et n’était pas présent non plus, il est toujours en arrêt maladie jusqu’au 6 juin ».

Concernant Yorfrank Lopez, Franck Lecarpentier indique qu’« il doit passer un arthroscanner mais on ne sait pas encore ce qu’il a », mais concède que « ça ne sent pas très bon ». Quant à Allan Fagnoni, « on ne va pas prendre de risque », mais « on va essayer de récupérer les deux autres », pour le prochain match, en championnat, le 12 juin à Metz, fait savoir l’entraîneur adjoint.

C’est donc avec une équipe décimée que les Cougars ont disputé le Challenge de France. Le club ignymontain a perdu pour son entrée en lice, face à Savigny (6-3), le 26 mai, avant de se reprendre contre Metz le lendemain (13-12), puis d’être de nouveau battu par Savigny (15-5) le même jour. « C’est un format en double élimination, comme à la coupe du monde. À partir du moment où vous avez deux défaites d’affilée [en poules], vous êtes éliminé », précise Franck Lecarpentier.

Le public du stade Jean Maréchal n’a donc pas suffi. « Sur le Montigny-Savigny du jeudi […], il y avait déjà énormément de monde puisque l’on a une capacité maximum de 300 personnes et que l’on était à peu près 250 dans les tribunes. Donc c’était quasiment rempli, c’était assez sympathique. Le vendredi […], il y avait un tout petit peu moins de monde car c’est une journée travaillée et beaucoup de gens partaient en week-end également. Mais on a eu à peu près 200 personnes et il y a eu pas mal d’encouragements », évoque l’ex-président.

Pour Montigny qui avait déjà accueilli le Challenge de France à trois reprises, c’est toujours «  une grande fierté, et ça permet de nous tester, car le Challenge de France, c’est un peu la répétition pour recevoir des choses un peu plus grandes », confie Franck Lecarpentier. Et notamment une coupe d’Europe. « Le terrain avait vu le jour pour l’organisation d’une coupe d’Europe, rappelle-t-il. On aimerait bien en réaccueillir une et si possible, être qualifiés pour cette coupe d’Europe. Cette année, on devait accueillir avec Rouen une coupe d’Europe B [mais], avec la guerre en Ukraine, l’équipe biélorusse n’a pas le droit de participer à la compétition. Du coup, le planning des matchs rentre sur un seul terrain, donc Rouen organise tout seul. »

La ferveur d’un public ignymontain qui encourage son équipe face à des clubs venus de tout le continent, les Cougars auraient pu s’offrir le droit de la vivre en remportant le Challenge de France, seul le vainqueur du tournoi obtenant un sésame pour la coupe d’Europe. Le club a donc grillé un joker, mais il lui reste le championnat. Pour se qualifier pour la coupe d’Europe, il faut être champion, ou finaliste si Rouen, qui a remporté ce Challenge de France, réalise le doublé.

« On est très bien placés sur le classement de la poule (2es, et il faut finir dans les deux premiers pour accéder aux phases finales Ndlr), juge Franck Lecarpentier. Savigny a certes deux matchs de moins que nous, mais un calendrier un peu plus sérieux que le nôtre, puisqu’ils doivent encore jouer à Rouen. » Le match Savigny-Montigny du 3 juillet pourrait bien être décisif, Franck Lecarpentier précisant toutefois que « s’ils n’ont pas fait un résultat face à Rouen, il y a des chances qu’on ne soit plus rattrapables ».

CREDIT PHOTO : Montigny Baseball/Softball – Cougars