Ils sont en finale ! Les Cougars de Montigny-le-Bretonneux se sont fait peur, mais ont fini par venir à bout des Templiers de Sénart. Alors que les deux équipes s’étaient partagé les succès lors des quatre 1ers matchs (victoire de Sénart 3-2 lors du 1er et 10-3 lors du 3e, tandis que Montigny-le-Bretonneux avait remporté le 2e 11-4 et le 4e 4-0), les Cougars se sont imposés à domicile à l’issue d’un 5e et dernier match aussi irrespirable qu’interminable, le 3 septembre au stade Jean Maréchal. Une victoire d’un petit point, 7-6, à l’issue de laquelle l’explosion de joie et les scènes de liesse entre les joueurs traduisaient bien les différents états par lesquels ils étaient passés.

« C’est un gros soulagement, confiait le président, José De Araujo, quelques minutes après la fin de ce combat titanesque. On a commencé le dernier match, il devait être 14 h 30 ou 40, et là, il est 19 h 15. Donc c’était long, il faisait chaud. On est soulagés, très contents, c’est quelque chose d’historique pour le club, c’est une des 1res fois qu’on va en finale du championnat de France (ils avaient déjà disputé la finale en 2018, perdue face à Rouen, Ndlr), en plus on a gagné le Challenge, donc cette année, on remplit toutes les cases. »

Vainqueurs du Challenge de France le 21 mai dernier, les Cougars réalisent « une saison historique », des mots mêmes de son président, qui salue l’état d’esprit des joueurs lors d’un match aussi dur physiquement que mentalement. Bien partis, les Ignymontains ont en effet vu leurs adversaires recoller, mais l’ont finalement emporté sur le fil « avec une équipe qui va puiser tout au bout des ressources », selon José De Araujo. « On avait des crampes, mal partout, mais on a été jusqu’au bout pour gagner ce match. Je suis très content des gars, de l’effectif, très heureux, poursuit-il. Ça fait le 3e match du week-end (les deux premiers avaient lieu les 19 et 20 août, Ndlr). Les crampes, la fatigue, les émotions, il faut savoir gérer tout ça, mais au final, on a été meilleurs qu’eux, on a été au bout, et on a gagné. »

Et Montigny s’offre le droit de rêver du doublé Challenge-championnat, qui serait inédit dans l’histoire du club. Il faudra pour cela se défaire de Montpellier qui a éliminé Toulouse dans l’autre demi-finale de play-offs, et en ayant disputé un match de moins. « On s’attend à un match difficile, car c’est une équipe très bonne, qui a fait une saison incroyable, et là, qui gagne en plus en quatre matchs, donc ils en font un de moins que nous, juge José De Araujo. Mais nous, on a aussi nos arguments et on va aller défendre le titre pour aller gagner. » Les deux premiers matchs de la finale se dérouleront au stade Jean Maréchal, les 9 et 10 septembre, à respectivement 16 h et 11 h. Le match 3 et les éventuels matchs 4 et 5 sont eux programmés à Montpellier le 16 (à 15 h) et le 17 septembre (à 11 h et 14 h).

C’est donc en terre adverse que Montigny devra aller chercher un sacre, face à une équipe qui n’a plus remporté le championnat de France depuis 1995, mais a soulevé le Challenge de France en 2021 et battu les Cougars lors du match inaugural du Challenge cette année. Ils affichent également de meilleures statistiques que les Ignymontains lors de la saison régulière : 1ers de leur groupe avec 19 victoires et 5 défaites, tandis que les Ignymontains ont certes aussi dominé leur poule, mais avec 16 victoires et 8 défaites. Néanmoins, Montigny a dû composer avec une poule relevée, dans laquelle ils sont parvenus à terminer devant Toulouse et surtout Rouen, multiple tenant du titre, vainqueur de 16 des 17 derniers championnats.

La défaillance des Rouennais, même pas qualifiés pour les play-offs, a d’ailleurs ouvert la voie à d’autres équipes, dont les Cougars. « Mais bon, nous, on est allés jouer contre eux, on s’est battus pour gagner notre place, comme toutes les autres équipes. Mais c’est vrai que cette année, ils étaient un peu en dessous, mais il fallait quand même aller chercher les matchs, ce n’était pas facile, souligne José de Araujo. Même s’ils sont un peu moins bien cette année, il faut quand même gagner les matchs contre eux. »

Montigny a d’ailleurs battu plusieurs fois Rouen en championnat cette année et une fois en finale du Challenge de France. Les Ignymontains savent déjouer les pronostics et, quelle que soit l’issue de la finale face à Montpellier, cela restera de toute façon une saison mémorable. « Ce sera magnifique, même si on finit 2es , estime José de Araujo. Notre objectif, c’était de jouer les play-offs, c’est un objectif rempli, et là, on se retrouve en finale. Donc il n’y a pas mieux, et après, derrière, on a nos chances tant que ce n’est pas joué. »