En octobre 2020, le conseil communautaire de Saint-Quentin-en-Yvelines (SQY) avait délibéré pour lancer l’élaboration d’un Plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE), obligatoire depuis une directive européenne de 2002. À l’occasion du conseil communautaire du jeudi 10 février dernier, et après un retard dans la consultation lié au Covid, les élus de SQY ont à nouveau délibéré, désormais sur l’ « approbation après consultation du public » de ce PPBE.

En introduction, Joséphine Kollmannsberger (LR), maire de Plaisir et vice-présidente de l’agglomération chargée de l’environnement et de la transition écologique, a rappelé le déroulement de l’élaboration du plan de prévention du bruit dans l’environnement, qui s’est conclu par la consultation des Saint-Quentinois.

« Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais on avait passé une délibération y a quelques mois sur le fait qu’il fallait reporter la consultation publique puisqu’il y avait eu le confinement, a-t-elle ainsi rappelé. Ça avait été très très compliqué, donc on avait fait un report de date. Dans le rapport, vous avez toutes les dates bien explicatives sur ces reports qui avaient été, je dirai, proposés aux habitants ».

Finalement, ce sont 78 observations qui ont été recueillies lors de la consultation du public. En résumé, « 19 % [des observations] concernaient le bruit aérien, 81 % le bruit routier, 1 % le bruit industriel et 10 % le bruit ferroviaire ». D’autres observations ont également été laissées sur d’autres types de bruit.

Selon la maire de Plaisir, cette consultation et le travail mené en amont de la présentation du PPBE étaient l’occasion de mener des études, mais pas seulement. « Le but est bien évidemment de ne pas faire simplement des diagnostics, mais de trouver aussi des solutions pour pouvoir améliorer tout cela sur notre agglomération. On a de grandes améliorations à faire au niveau de l’air, je sais que vous êtes très sensibles à ça, et c’est quelque chose que nous allons faire avec beaucoup d’intérêt. »

Et d’ajouter que ce plan « est un outil de concertation et de réflexion » pour étudier les mesures qui pourraient être appliquées dans les cinq prochaines années. Concernant les bruits routiers, Joséphine Kollmannsberger expliquera par exemple : « Il y a des réflexions sur les réductions de vitesse sur les routes, il y a également des réflexions sur des réfections de chaussées autoroutières […] bien sûr, on tend à répondre à toutes ces attentes qui sont des attentes de nuisances pour la population et aussi pour le bien-vivre dans notre agglomération. »

Parmi les réactions de l’opposition, Vivien Gasq regrettera un plan « qui manque d’ambition » et qui manque « d’une réflexion à l’échelle de l’agglomération ». Bertrand Houillon (Génération.s), maire de Magny-les-Hameaux et vice-président de la communauté d’agglomération, rappellera que « le bruit est un véritable fléau pour la santé ».

CREDIT PHOTO : ILLUSTRATION