En ce mercredi 9 mars au soir, tout le monde est au rendez-vous. Au programme de la soirée, un collage d’affiches sur sept sites, repérés au préalable par l’antenne de Greenpeace de Versailles, qui compte une cinquantaine de membres.
« L’objectif, dans le cadre de la campagne des élections présidentielles, c’est de sensibiliser principalement les jeunes, sur la tranche d’âge 18-25 qui sont souvent des primo-votants, notamment à tous les sujets liés au réchauffement climatique », explique Françoise, du groupe local Greenpeace de Versailles en dégainant ses affiches.
En l’espace de quelques minutes, les chasubles Greenpeace sont enfilées et les affiches sont collées. Sur celles-ci, on peut lire « peuple français recrute président-e crédible sur le climat » ou encore « qui prend ses responsabilités et tient ses engagements ». Le message a le mérite d’être clair.
Sept sites ont été sélectionnés sur des campus comprenant, entre autres, l’Estaca Paris-Saclay, l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines ou encore l’école de commerce Ascencia Business School. Deux équipes de quatre personnes ont sillonné la ville pour coller un maximum d’affiches.
Pourquoi une telle démarche ? L’action est menée suite au bilan négatif dressé par l’association Réseau Action Climat en janvier dernier sur le quinquennat d’Emmanuel Macron à propos du climat et de la transition énergétique. Peu évoquées dans les médias, les questions environnementales restent au cœur de la préoccupation des Français et particulièrement des étudiants, d’après une étude de grande envergure (50 000 étudiant(es) ont été interrogés) menée par le REFEDD, un réseau d’associations étudiantes.
« Il n’y a pas énormément de choses qui ont été faites, on trouve que l’on est loin du compte. Le tribunal de grande instance de Paris a condamné l’État sur l’inaction climatique au travers de l’affaire du siècle. Ce n’est pas seulement une perception des associations, mais aussi une réalité juridique », explique Françoise pour justifier la mobilisation du jour.
L’actualité récente avec la guerre en Ukraine a mis en évidence qu’il y a un problème avec la dépendance aux énergies fossiles, « c’est pour ça qu’on se mobilise aujourd’hui sur ces questions-là », explique Françoise. « Les jeunes sont forcément sensibles à ces questions environnementales, ils se posent beaucoup de questions. Nous, on est là pour leur donner des informations afin qu’ils se fassent un avis et choisissent en tout état de cause », conclut Françoise.