Jusqu’au 19 février – 26 février pour les communes de plus de 10 000 habitants –, a lieu le recensement en France métropolitaine. Et les villes de Saint-Quentin-en-Yvelines ne font bien sûr pas exception à la règle. Plusieurs agents municipaux sont ainsi mobilisés pour recenser les habitants.

Cette année, en raison du contexte sanitaire, il a fallu s’adapter, et notamment davantage déposer des codes d’accès à internet, afin que les habitants puissent eux-mêmes remplir un questionnaire en ligne. « Les agents recenseurs […] déposeront […] une feuille de logement, un bulletin individuel pour chaque personne vivant habituellement dans le logement recensé, une notice d’information sur le recensement », est-il par exemple détaillé sur le site internet de la Ville de Guyancourt.

« Je vais toquer, je leur donne le code d’accès pour le faire sur internet. Dès qu’ils répondent, on reçoit un petit bip sur le portable de la mairie, qui nous dit que cette personne a validé son recensement », explique Khedidja Lesueur, l’un des cinq agents recenseurs de la municipalité guyancourtoise, rencontrée, le 25 janvier, lors d’une tournée au Bois de la Grille.

S’adapter au contexte Covid

À Plaisir, ils sont six agents recenseurs, dont Nathalie Morel. « Normalement, sur le précédent passage, qui s’était fait en 2020 – contexte sanitaire oblige, 2021 a été annulé –, on devait vraiment faire du porte-à-porte et interroger les gens, évoque cet agent municipal. Cette année, avec le contexte, on a eu l’autorisation de l’Insee de beaucoup travailler en boîtes aux lettres, et inciter vraiment les gens à répondre par internet. […] Ce n’est pas une mauvaise idée, […] on dérange un peu moins les gens, et on n’a pas l’impression de les forcer, qu’il y a une intrusion chez eux. »

Le 3 février, jour où La Gazette a rencontré cette Plaisiroise, qui travaille à la mairie depuis 22 ans, elle effectuait une tournée près de la gare de Plaisir-Grignon. Elle recense un peu dans ce quartier et principalement aux Gâtines. « Ce sera la troisième tournée. La première était vraiment la plus grosse. Ça a commencé le jeudi 20 [janvier]. Le jeudi soir, le vendredi, et le samedi, j’ai vraiment tout distribué, confie-t-elle. Après, il y a des retours spontanés qui se sont vraiment faits dans le week-end. […] J’avais peut-être 30 % déjà de réponses le premier week-end. »

Mais au prix d’un long travail. Nathalie Morel concède que « l’amplitude horaire » est difficile. « On fait ça après notre travail. Moi, je finis à 17 h 30, et, lors des premières tournées, je suis rentrée chez moi à 21 h, raconte-t-elle, soulignant aussi le travail en amont du recensement. C’est de l’administratif, on prépare les feuilles qu’on donne aux gens. Le recensement reste anonyme, on travaille avec des codes. Pour que les gens travaillent avec leurs codes internet, il faut que je leur donne leurs codes. Quand ils ont répondu, j’ai un petit SMS qui me revient sous forme de code […]. Moi, je marque dans mon dossier que ce numéro-là, je n’ai pas besoin d’y retourner, il a répondu. »

Même son de cloche chez Khedidja Lesueur. Le soir où elle a effectué sa tournée au Bois de la Grille, elle indique avoir fini à 21 h et donc y avoir passé deux heures, pour quatre étages, elle qui, au total, s’est vu attribuer trois bâtiments au Bois de la Grille, le quartier des Saules, et un secteur près du gymnase Baquet lors de ce recensement, et qui peut être amenée à consacrer certains samedis à recenser la population.

Mais cette employée du service périscolaire assure avoir de la flexibilité et aimer beaucoup cette activité. Elle en est cette année à son cinquième recensement. « J’aime bien parler avec les gens, faire des recherches », confie-t-elle. À Plaisir, Nathalie Morel s’adonne au recensement pour la deuxième année et avoue que l’aspect pécuniaire entre en considération, car le recensement « nous fait un petit plus », soit « entre 850 et 900 euros, pour cinq semaines de travail ». Mais elle met aussi en avant les rencontres avec « des belles personnes », et l’« expérience de connaître un peu plus notre ville ».

Elle affirme d’ailleurs que la majorité des habitants sont plutôt réceptifs : « Il faut essayer d’avoir une chaleur humaine, une bonne relation, et […] normalement, ça matche bien. » Sa consœur guyancourtoise semble du même avis : « Les gens sont plutôt serviables, gentils, à tel point qu’ils nous invitent même à prendre le café, mais comme on n’a pas le droit (en raison du Covid, Ndlr), il faut éviter. » Le recensement touche désormais à sa fin. Les retardataires ont dorénavant une dizaine de jours – voire moins dans les plus petites villes – pour répondre aux questionnaires.