Le 21 janvier 2022, à 16 h 30, un équipage de police de la CSP d’Élancourt est intervenu au lycée hôtelier de Guyancourt pour des violences commises contre des membres du personnel de l’établissement. Sur place, le proviseur adjoint a expliqué qu’une alarme incendie s’était déclenchée au troisième étage. Il est donc allé vérifier l’étage, accompagné du CPE et d’un surveillant ; c’est là qu’il a aperçu trois silhouettes qui tentaient de prendre la fuite et qui se sont réfugiées dans les toilettes. Piégés, les trois jeunes hommes ont alors forcé le passage en blessant le proviseur adjoint, le CPE et le surveillant qui ont dû aller à l’hôpital à cause des coups portés. Les trois garçons ont réussi à s’enfuir de l’établissement sans être identifiés.

L’analyse des images des caméras du lycée par les policiers d’Élancourt a permis de conclure que les trois jeunes hommes n’étaient pas scolarisés dans le lycée. Les enquêteurs ont constaté, peu avant l’agression, que quatre autres adolescents scolarisés dans le lycée les avaient aidés à rentrer. Ces 4 lycéens, âgés de 15 à 17 ans, tous domiciliés à Maurepas, ont été appréhendés dans l’enceinte du lycée le 26 janvier 2022, ils ont ensuite été placés en garde à vue.

Durant les auditions, les enquêteurs ont appris qu’un des lycéens avait appelé un de ses amis pour qu’il vienne perturber un cours où un contrôle devait avoir lieu. Il s’est même vanté auprès de sa classe que le contrôle n’aurait pas lieu.

Une intrusion pour empêcher un contrôle

Le lendemain matin, les trois jeunes hommes, qui avaient pénétré dans l’établissement pour empêcher le déroulement de ce contrôle, ont aussi été appréhendés. Ils ont tous les trois été placés en garde à vue. Lors de leurs auditions, les trois adolescents ont reconnu l’ensemble des faits. Ils ont expliqué avoir été surpris par les membres de l’établissement et, une fois pris au piège, ils ont dû être violents pour sortir de force du lycée, craignant de se faire attraper.

Sur instruction du parquet, sur les quatre lycéens qui avaient aidé les trois perturbateurs, deux ont fait l’objet d’un rappel à la loi par un officier de police judiciaire pour complicité d’intrusion en milieu scolaire. Les deux autres ont été déférés pour complicité d’intrusion en milieu scolaire et complicité de violences aggravées (un a été l’instigateur, l’autre a filmé les violences avec son téléphone portable sans les diffuser).

Quant aux trois jeunes qui ont pénétré dans le lycée sans autorisation, ils sont âgés de 16 à 18 ans et habitent dans les communes d’Élancourt, de Fontenay-le-Fleury et de Mantes-la-Jolie. Ils ont été déférés devant le parquet pour intrusion en milieu scolaire et violences aggravées en réunion dans un établissement scolaire et à l’encontre de personnes chargées d’une mission de service public.

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