L’affaire a choqué le corps enseignant de l’établissement. Un élève du lycée Dumont d’Urville de Maurepas a été mis en examen pour violences volontaires le vendredi 30 novembre. Il a administré un coup de poing à son proviseur mercredi 28 novembre. Ce mercredi-là dans la matinée, le professeur de mathématique de cet élève en classe de seconde et âgé de 16 ans, décide de l’exclure pour avoir perturbé le cours. Le jeune, qui est suivi pour des troubles d’hyperactivité, s’énerve et tente de frapper le proviseur, qui appelle ses parents.

L’adolescent est ramené à la maison. Mais aux alentours de 10 h 30, il revient au lycée et se rend dans le bureau du proviseur, très agité, avant de le frapper. « Il lui a donné un coup de poing au visage, explique une source policière. Il a été retenu ensuite par d’autres élèves. La victime a été blessée légèrement mais a été très choquée. » Le proviseur décide donc directement de porter plainte contre l’élève, qui avait auparavant été définitivement exclu d’un autre lycée.

Il est par ailleurs suspendu jusqu’à la tenue d’un conseil de discipline. « Les parents ont appelé les services de la police à plusieurs reprises dans l’après-midi mercredi, explique la source proche de l’enquête, et finalement le jeune est venu se présenter au commissariat de Trappes. Il s’est constitué prisonnier. » Il a été entendu par la police et placé en garde à vue.

Le proviseur, ainsi que des membres du corps enseignant du lycée, ont appliqué leur droit de retrait dans la journée du jeudi 29 novembre. Selon Le Parisien, ils demandent la création « d’un demi-poste de CPE supplémentaire ainsi que des assistants d’éducation plus nombreux ». Une équipe mobile de sécurité devrait être déployée pour rassurer les professeurs. Le proviseur s’est pour sa part vu prescrire cinq jours d’incapacité totale de travail.

Interrogé par Le Parisien, les enseignants ont affirmé avoir alerté « les services académique depuis plusieurs années sur les conditions d’enseignement dans [l’] établissement. En effet, nous accueillons chaque année des élèves de plus en plus nombreux qui nécessitent un accompagnement particulier. » L’adolescent a été mis en examen vendredi 30 novembre pour violences volontaires.

CREDIT PHOTO : ILLUSTRATION