Faire découvrir la boxe à tous. C’était l’ambition du VPX boxe, le club de boxe de Villepreux, qui s’est matérialisée le 27 novembre par l’ouverture d’une section handiboxe au sein du club, destinée à des pratiquants en situation de handicap mental. « On développe le projet avec la résidence du Prieuré et le foyer Camille Claudel (deux structures situées à Villepreux accueillant des personnes touchées par ce type de handicap Ndlr), précise Alban Bennacer, président du VPX boxe. Ce sont leurs résidents qui vont pouvoir essayer la pratique. »

Il confie eu, dès la création du club en 2019, l’intention de mettre en place cette section. « Sauf que le premier confinement est arrivé en mars 2020. Le projet avait été amorcé, il y avait eu un premier contact avec le foyer Camille Claudel, raconte le président du club. Puis on s’est retrouvés suspendus pendant toute la durée des restrictions sanitaires et là, enfin, on est en passe de concrétiser. »

L’objectif étant de « permettre la pratique de la boxe au plus grand nombre et faire découvrir à un maximum de gens, quelle que soit leur situation, le noble art », selon Alban Bennacer. « Et aussi car, à titre personnel, je suis formé sur ce public, et que c’est une cause qui me tient à cœur par sa dimension sociale, ajoute-t-il. Étant formé sur la question et intervenant régulièrement sur le sujet, notamment dans des hôpitaux, je me suis dit : ‘‘Pourquoi ne pas transposer ça au sein du club ? ’’ […] J’ai rencontré les acteurs des différents foyers, et puis ça leur a bien plu. »

Et cela s’est donc concrétisé le 27 novembre par une journée portes ouvertes au gymnase Alain Mimoun de Villepreux, où les pratiquants ont pu « se faire une idée, voir comment ça fonctionne, se familiariser un peu avec la salle, l’environnement, faire un essai et, pour ceux qui sont convaincus, intégrer la section », détaille Alban Bennacer.

La président – qui occupe également des fonctions de responsable de la commission régionale d’handiboxe et d’élu au comité régional de boxe – sera donc l’encadrant de cette section et donnera, chaque samedi, de 14 h à 15 h 30, hors vacances scolaires, des cours à huit personnes maximum (quatre de la résidence du Prieuré et quatre du foyer Camille Claudel) en situation de handicap. « C’est ce qu’on s’est fixé, pour que ça reste cohérent et que l’on puisse les encadrer en sécurité, explique-t-il. L’idée est que l’on fasse essayer au plus grand nombre (lors de la journée portes ouvertes, Ndlr) et, ensuite, les huit qui seront intéressés pourront s’inscrire. » À l’issue de la journée portes ouvertes du 27 novembre, cinq personnes se sont inscrites. Il reste donc deux ou trois places à pourvoir, renseignements sur vpx-boxe.org.

Un accompagnement scolaire autour de l’anglais au sein du club de boxe

Outre une section handiboxe, le VPX boxe, club de boxe de Villepreux, a aussi mis en place depuis le 13 novembre des séances d’accompagnement scolaire destinées à ses jeunes adhérents âgés de 7 à 14 ans, afin d’aider ceux qui ont des difficultés autour de la pratique de l’anglais. « Les commandements de l’arbitre, notamment, sont en anglais. C’est des choses assez rudimentaires (time, box, stop …), mais on s’est aperçus que les enfants notamment ne comprenaient pas le sens de ces commandements, car ils n’ont pas tous un [bon] niveau d’anglais, explique Alban Bennacer, président du club. L’idée est née comme ça, et on a, au sein du club, une coach qui s’appelle Lia, dont la mère est britannique, donc elle a un bon niveau d’anglais. Donc on avait tous les ingrédients pour essayer de faire quelque chose. »

C’est donc cette coach qui encadre les cours deux samedis par mois de 11 h à 12 h, à 12 enfants inscrits au club. « On va faire un groupe primaire et un groupe collège, car il y a pas mal de demandes », précise Alban Bennacer, qui attire l’attention sur le fait que ces séances ne vont « pas se substituer à l’école primaire ou au collège ». « C’est vraiment de l’accompagnement, c’est plus de l’aide aux devoirs, répondre à leurs questions sur des sujets qui leur posent problème, et, de manière générale, les accompagner par rapport à ce qu’ils font déjà à l’école ou au collège, mais ce n’est pas de l’enseignement pur et dur », insiste-t-il.

Des séances studieuses néanmoins, ouvertes à tous les licenciés de la tranche d’âges – les personnes de l’extérieur ne sont pas acceptées – et qui ne nécessitent pas de frais supplémentaires. « Dans l’absolu, tous les enfants du club peuvent y prétendre. Après, ce qu’on souhaite, c’est accompagner en priorité ceux qui se sentent moins à l’aise, souligne Alban Bennacer. On va privilégier ceux qui sont plus en difficulté, pour garder des groupes qui soient cohérents et qu’on n’ait pas 30 enfants, car ça deviendrait très difficile à gérer. »

CREDIT PHOTO : Alain MARTEL – Villepreux Image Pixel