En 2020, la commune de Guyancourt était classée quatrième par le syndicat étudiant, l’Unef, au classement des villes où le coût de la vie pour les étudiants était le plus élevé. En 2021, elle tombe à la sixième place.

Tous les ans au mois d’août, cette fameuse étude de l’Union nationale des étudiants de France (Unef) révèle la situation économique des jeunes en école ou à l’université, suivant la ville dans laquelle ils résident. Ainsi, en 2021, à Guyancourt, le reste à charge mensuel des étudiants s’élèverait à 1 094,69 euros. C’est plus qu’en 2020, où ce montant représentait 1 089,61 euros, soit une augmentation de 0,47 %.

Ainsi, la commune se maintient dans le top 10 des villes les plus chères pour les étudiants, devant Nice, Lyon, Bordeaux, Marseille ou encore Lille. Paris est en revanche nettement en tête avec un reste à charge s’élevant à 1 276,69 euros en 2021. Juste derrière la capitale, on retrouve d’autres communes étudiantes d’Île-de-France, à savoir Nanterre, Créteil, Champs-sur-Marne ou encore Saint-Denis. Ce classement compare les 47 plus grosses villes universitaires de France métropolitaine. Selon l’étude de l’Unef, quatre facteurs sont pris en compte pour les années 2020-2021 et 2021-2022.

Tout d’abord, un socle fixe commun à tous les étudiants, répartis dans trois zones géographiques, à savoir Paris, la banlieue parisienne et la province. Il est défini en prenant en compte plusieurs dépenses telles que les forfaits téléphoniques, les frais d’inscription, la restauration, la mutuelle, les produits d’hygiènes…

Est ensuite calculé le coût annuel des transports en commun pour les étudiants non boursiers, le montant des APL et enfin les loyers moyens des logements étudiants privés. Ce qui donne en 2021 un loyer de 668 euros à Guyancourt, contre 678 euros en 2020, soit une baisse de 1,47 %. La commune arrive donc en sixième position pour ce critère.

En comparaison, Paris a connu une baisse significative de 3,95 %. Celle-ci s’explique notamment par l’encadrement des loyers, en vigueur dans la capitale depuis juillet 2019. Mais ce dispositif ne s’applique pas encore à Guyancourt. Néanmoins, Paris reste en tête du classement des villes où les loyers sont les plus élevés. Viennent ensuite les autres communes universitaires d’Île-de-France, déjà citées plus haut.

Contrairement à l’évolution du coût du loyer, celui des transports a lui légèrement augmenté. Il faut compter 350 euros par an pour les non-boursiers en 2021, contre 342 euros en 2020. L’étude de l’Unef fait d’ailleurs le constat que les étudiants franciliens vivant encore chez leurs parents passent beaucoup de temps dans les transports en commun, par rapport à la moyenne nationale.

Ainsi, en grande couronne, la proportion desdits « cohabitants » est de 61,60 % des étudiants, selon une enquête de l’Observatoire national de la vie étudiante (OVE), citée par l’Unef. Ces derniers passeraient ainsi en moyenne 2 heures et 8 minutes par jour dans les transports, soit 46 minutes de plus que la moyenne nationale.

Cette situation serait en partie due au montant des loyers, selon l’Unef. « En effet, les étudiants franciliens demeurent beaucoup plus chez leurs parents en raison des coûts des loyers, ce qui constitue un frein à l’émancipation mais a aussi des conséquences sur le rythme des études », peut-on lire dans leur rapport. C’est pourquoi, l’Unef demande la construction massive de logements étudiants gérés par les Crous, « puisque l’Île-de-France est le territoire où la proportion d’étudiants logés en résidence Crous […] est la plus faible », selon le syndicat.