L’université de Versailles–Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) poursuit le syndicat étudiant de l’Union des étudiants des Yvelines (UEY) en justice pour demander son expulsion des locaux ainsi qu’une astreinte de 100 euros par jour pour l’usage du local.
« En l’absence d’une convention d’occupation des lieux, le tribunal administratif a finalement donné raison à l’université. Et ordonné l’expulsion du syndicat étudiant de son local dans un délai de 24 h », peut-on lire sur un article de 78actu. Pour rappel, ce local, situé dans le hall du bâtiment Vauban à Guyancourt, est utilisé depuis 1995 par l’association UEY, auparavant UNEF-VSQ. Le syndicat étudiant estime que c’est « une procédure disproportionnée et injustifiée ».
Jointe par La Gazette, Sabine Tixier, secrétaire générale de l’UEY, estime « que cette procédure s’inscrit dans une démarche de répression syndicale déjà amorcée depuis plusieurs mois ». Elle poursuit : « L’UVSQ a saisi le tribunal administratif en prétextant d’une urgence pour mettre en place le drive B.U. dans notre local, alors que ce dernier est déjà mis en place à la Maison de l’étudiant. Il n’y a aucune raison valable qui justifie l’urgence de la situation. »
« Une procédure disproportionnée et injustifiée »
« Alors que nous demandions d’avoir un dialogue constructif, que nous avons le soutien de nombreuses personnes (dont 956 étudiants par le biais d’une pétition) représentant l’ensemble de la communauté universitaire, cette procédure est totalement disproportionnée, et fait preuve d’un certain acharnement. Nous ne lâcherons rien », conclut-elle. De son côté, l’université contactée par La Gazette, explique dans un communiqué que « le tribunal administratif de Versailles confirme l’illégalité de l’occupation du local de l’UEY dans le hall du bâtiment Vauban de l’UVSQ ».
Il est précisé dans le communiqué que « l’université souhaite installer le drive de la bibliothèque universitaire dans ce local, et le transformer, à terme, en espace dédié à la vie universitaire. L’UEY a été destinataire d’un courrier en date du 15 mars expliquant cette démarche, et a été par la suite reçue à deux reprises en rendez-vous par trois vice-présidents de l’université. »
Malgré une phase de dialogue lancée par l’université, le syndicat étudiant a exprimé un « refus ferme » de quitter le local. Raison pour laquelle l’université a choisi de se doter des « moyens légaux » pour procéder à une réaffectation des locaux, en saisissant la justice. Justice qui lui a donc donné raison.
« La direction de l’université rappelle qu’il ne s’agit en aucun cas d’expulser l’UEY de l’université. Un autre local dans le bâtiment Vauban est bien évidemment mis à disposition de l’UEY pour ses activités », conclut le communiqué.