Des œufs trop gros et/ou qui présentent une fragilité sont considérés comme déclassés, et les chefs de la distribution n’en veulent pas. C’est pourquoi 2 500 poules rousses de la ferme des Beurreries sont condamnées à l’abattoir cette année, comme l’année dernière. Alors la ferme, avec l’aide de la start-up À chacun sa poule, leur cherche de nouveaux propriétaires.

« Ces œufs ne sont pas de mauvaise qualité. Ils sont juste moins aptes à la vente », insiste Tanguy Lorphelin, fondateur de la start-up. Les poules rousses pondent tous les jours de quatre à 18 mois, puis lors de leur mue, elles s’arrêtent, et finissent par pondre quatre œufs par semaine. Ainsi, les critères de la distribution font baisser la rémunération des éleveurs, qui vendent moins d’œufs, alors que les coûts restent les mêmes.

Acheter par deux, sinon « elles sont malheureuses »

Pour le moment, 1 000 poules ont été réservées par des Yvelinois sur le site achacunsapoule.com. Plusieurs points de collecte sont prévus à partir de juin, dont le 2 et le 12 à Plaisir, aux vergers de la ville et à la pépinière Arriat Alain. Les gallinacés sont vendus six euros, et cinq euros, si cinq poules sont achetées. Sachant qu’il est fortement conseillé de les acheter par deux, sinon « elles sont malheureuses » ou mal intégrées, s’il y en a d’autres.

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