« Il y a quelque chose d’émouvant lorsqu’on va chercher avec son enfant les œufs tout chauds des poules », se remémore Laurence Morelle-Losson (SE), conseillère municipale de Villepreux.
Pour sa troisième édition, la mairie a ouvert les inscriptions aux familles qui souhaitent adopter deux poules pour réduire leurs déchets. Mais pas seulement...celles-ci sont aussi vecteur de lien social.
Les Villepreusiens ont jusqu’au 16 avril pour déposer leur candidature dans l’espoir d’accueillir deux poules rousses. Pour la troisième année consécutive, la mairie de Villepreux offre ces gallinacées pour inciter les familles à réduire leurs déchets. « Depuis que j’ai mes deux poules, je ne sors les poubelles qu’une fois toutes les deux semaines », témoigne la conseillère municipale de Villepreux, Laurence Morelle-Losson (SE), à l’initiative du projet : « Adoptez la poule attitude » (voir notre édition du 17 avril 2018).
Leurs plumes et leurs déjections, riches en azote, peuvent aussi être utilisées comme engrais naturel. Et la ponte des œufs quotidienne fait faire des économies. Mais la conseillère municipale, également en charge du scolaire, du périscolaire et de l’innovation retient surtout les liens sociaux qui se sont créés entre les habitants de Villepreux.
Les familles déjà récipiendaires forment désormais une communauté qui échange et partage des conseils sur leur groupe privé Facebook. « Lorsqu’une poule perd ses plumes, une famille peut interpeller la communauté pour demander conseil, précise Laurence Morelle-Losson. Elles font aussi des commandes groupées de grains et de ballots de paille. » Au total « les familles dépensent environ 15 euros tous les cinq mois pour leurs poules, précise Frédérique Galateau, à l’initiative du groupe et organisatrice des commandes groupées. Ce qui n’est pas grand-chose. »
Au-delà de ces économies, les familles, propriétaires des gallinacées, renforcent leurs liens avec le voisinage. « Typiquement quand vous partez en vacances, vous pouvez faire garder vos poules par vos voisins et en échange vous leur donnez des œufs », donne en exemple la conseillère municipale. Le contact entre l’enfant et l’animal est aussi très apprécié au sein des familles. « Il y a quelque chose d’émouvant lorsqu’on va chercher avec son enfant les œufs tout chauds des poules », se remémore Laurence Morelle-Losson.
Les Villepreusiens qui rejoindront le projet en 2019, devront attendre le 18 mai pour participer à la réunion d’information et signer la charte. Ils pourront ensuite aller chercher leurs poules chez Truffaut, partenaire du programme. 30 familles sont déjà propriétaires de poules depuis 2017, et ce nombre pourrait bien monter à 45 en 2019.
