Le 16 mars dernier, le comité syndical du Parc naturel régional (PNR) de la Haute Vallée de Chevreuse a lancé la procédure de révision de sa charte en votant une proposition de périmètre d’étude qui sera soumise au conseil régional d’Île-de-France. C’est ce qu’avait alors annoncé sur les réseaux sociaux le président du PNR, Yves Vandewalle, ajoutant qu’il s’agit du « premier pas d’un marathon qui s’achèvera en 2025.

La commune renonce au statut de ville-porte

« C’est le début du processus sur la charte de travail du PNR qui sera renouvelée à l’horizon 2026. [La Région] va prendre en compte les demandes et, ensuite, il y a tout un travail qui va s’entamer, mais c’est vraiment en 2025 que les décisions finales seront prises et que le périmètre va être arbitré et il sera voté dans l’année 2026 en conseil régional », indiquait de son côté le 31 mars à La Gazette Didier Fischer (DVG), maire de Coignières, ville candidate pour intégrer le PNR à cet horizon. Et « la seule à en avoir fait la demande », pour l’instant selon lui.

L’édile, qui doit faire voter le 14 avril en conseil municipal une délibération officialisant cette demande, vise une intégration partielle de la commune. « Ça faisait un moment que j’en avais discuté avec le président du PNR, rappelle-t-il. Je lui avais dit : ‘‘Est-ce que vous verriez un inconvénient à ce qu’une ville comme Coignières puisse intégrer le PNR ?’’ Il avait été surpris, […] mais il m’avait dit ‘’Il n’y a pas de problème particulier, sinon que vous avez des zones d’activités qui ne pourraient probablement pas être intégrées’’. »

Des zones d’activités, mais aussi la N10, empruntée en moyenne par 70 000 véhicules par jour. Mais Coignières, « ce n’est pas seulement [ça], c’est un village, c’est 65 % d’espaces naturels et de terres agricoles, 70 % de terres en bio, donc après tout, on peut trouver notre place dans le PNR, d’autant plus que les communes limitrophes sont dans le Parc (Le Mesnil-Saint-Denis, Saint Rémy l’Honoré, Levis-Saint-Nom, Les Essarts-le-Roi, Ndlr), souligne le maire. Nous, on est un peu une enclave hors parc. »

Didier Fischer met aussi en avant les actions entreprises par la municipalité, qui a souhaité faire de la transition écologique l’une de ses priorités pour ce mandat : achat de terres agricoles, développement des circuits courts, protection du patrimoine ancien avec par exemple la demande à venir de classement de l’église aux Monuments historiques, projet de requalification des zones d’activités… « C’est [une] chose à laquelle peut être sensible le PNR et qui montre la volonté de la commune d’aller dans le sens de ce que propose le PNR », affirme l’élu, qui souhaite s’appuyer sur une future intégration pour « changer l’image » de la commune et renforcer encore cette politique.

La Région devrait trancher en 2025

« [On veut] s’appuyer sur l’ingénierie [du Parc], sur ce que fait déjà le Parc, pour continuer à changer, transformer, aller vers notre transition écologique, protéger aussi nos commerces de proximité, remettre de l’humain et de la circulation humaine dans ce qui est des zones qui datent des années 70-80, et qui étaient un peu abîmées par l’urbanisme commercial des années 70-80, avance-t-il. Le PNR et l’Agglomération peuvent nous aider à résoudre un certain nombre de questions à ce sujet. Nous, notre volonté, c’est de participer à un projet collectif qui correspond à la vision qu’on a de la nécessaire évolution du monde et de notre commune. »

En revanche, Coignières a renoncé au statut intermédiaire de ville-porte du PNR. « Il y a deux ans, on avait hésité et on avait joué sur les deux tableaux […]. Aujourd’hui, notre choix est fait. [Ville-porte], j’ai cru comprendre que c’était plutôt pour les communes qui ne souhaitaient pas adhérer réellement au Parc, mais qui pouvaient en être ville-porte. On ne pouvait pas à la fois être ville-porte et ville intégrée au PNR, donc on a fait le choix de l’intégration », explique Didier Fischer.

Le PNR est aujourd’hui constitué de 53 communes (43 des Yvelines et dix de l’Essonne, Ndlr). De nouvelles le rejoindront donc d’ici quatre à cinq ans. Et pourquoi pas Coignières ? Didier Fischer, lui, promet qu’il fera « tout pour que notre commune intègre le Parc ». « Mais je ne suis pas tout seul, la décision appartient au PNR et au conseil régional », conclut-il.

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