Et si une partie de Coignières rejoignait le Parc naturel régional (PNR) de la Haute vallée de Chevreuse  ? C’est en tout cas le souhait exprimé à plusieurs reprises par la municipalité, et qui est de nouveau revenu sur la tableau suite à une intervention du maire de la commune, Didier Fischer (SE), sur les réseaux sociaux. Ce dernier répondait ainsi à un groupe dénommé Front de libération de la Haute vallée de Chevreuse, qui avait publié un sondage en ce sens et s’était lui-même montré favorable à cette perspective.

« Votre initiative est intéressante et rejoint celle de l’équipe municipale », a répondu Didier Fischer sur Facebook. Le maire souhaite notamment que sa commune devienne dans un premier temps ville-porte du PNR, avant d’obtenir une intégration partielle au parc, qui concernerait notamment le village et les espaces naturels et agricoles de Coignières.

« On est dans un territoire qui historiquement dépend du territoire de la Haute vallée de Chevreuse, ce n’est pas parce qu’il y a des zones d’activités qui se sont développées et une nationale 10 que l’on n’en fait pas partie », a rappelé l’édile coigniérien, joint par La Gazette.

Didier Fischer mentionne également plusieurs avantages pour sa ville, notamment la possibilité de « bénéficier dans nos politiques environnementales de toute l’ingénierie du parc » et une amélioration en termes d’image. « Notre image, aujourd’hui, est celle de la nationale 10, des zones d’activités, déplore-t-il. On ne pense pas que Coignières, c’est aussi un joli village, des espaces naturels. Donc ne serait-ce que les panneaux annonçant ‘‘ville-porte’’ du PNR, ça change l’image. »

Le maire ajoute que Coignières pourrait aussi profiter d’une entrée dans le parc pour « améliorer [ses] entrées de ville » et « approfondir [ses] politiques de développement durable ». Pour ce qui est, en revanche, d’une indépendance plus importante vis-à-vis de SQY, comme avancée par le Front de libération de la Haute vallée de Chevreuse, Didier Fischer affirme que celle-ci « ne serait pas plus grande », soulignant que Coignières resterait évidemment au sein de la communauté d’agglomération même en cas d’entrée dans le PNR (comme cela est le cas de Magny-les-Hameaux, Ndlr).

Une entrée partielle pourrait devenir effective après 2023, année où la charte PNR doit être révisée. En revanche, le statut de ville-porte pourrait être obtenu « probablement assez vite », affirme Didier Fischer, qui en a fait la demande il y a quelques semaines. « Ça va être examiné, il va falloir que l’on monte le dossier, que l’on justifie, ça peut peut-être se faire avant la révision de la charte », espère-t-il.

Il reconnaît, en revanche, qu’une intégration complète au PNR, n’est « pas possible » en raison de la présence des zones d’activités, « et notamment le fait que l’on a des pétroliers sur notre territoire ». Mais Didier Fischer n’exclut pas totalement cette perspective à long terme, à condition de « transformer nos zones d’activités pour qu’elles deviennent compatibles avec une intégration dans le PNR », citant d’ailleurs l’exemple de villes comme Magny-les-Hameaux ou Les Essarts-le-Roi, faisant partie du parc tout en ayant des zones d’activités.

Et le maire de conclure : « Un parc naturel n’est pas une zone de protection absolue, c’est un lieu où l’activité économique n’est pas interdite, mais il faut qu’elle soit dans une logique de développement durable. Pour l’instant, c’est un peu compliqué pour Coignières, mais on compte bien avancer sur le sujet. »

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