Coup d’accélérateur pour la vaccination à Saint-Quentin-en-Yvelines. Le week-end dernier, les injections contre le Covid-19 se sont enchaînées au Vélodrome national. Pour l’ensemble de l’Île-de-France, une « allocation exceptionnelle de 51 000 doses de vaccins Pfizer » avait été débloquée pour organiser une large opération les 6 et 7 mars, a indiqué l’Agence régionale de santé. Au pied levé, l’Agglomération a donc pu procéder à 1 700 premières injections.

C’est en effet le jeudi 4 mars que Saint-Quentin-en-Yvelines a appris qu’elle allait bénéficier de doses non prévues pour le week-end suivant. En moins de 48 heures, l’Agglomération a donc pris attache avec les 12 municipalités saint-quentinoises et les médecins de ville pour établir la listes des personnes âgées qui allaient pouvoir recevoir leurs injections quelques jours plus tard. Preuve de l’ampleur de l’opération du week-end dernier, 2 000 injections, de premières et deuxièmes doses, sont prévues cette semaine.

Jean-Michel Fourgous (LR), président de Saint-Quentin-en-Yvelines et maire d’Élancourt, confirme que cela a nécessité une organisation rapide. « Nous, on a un système modulaire dès le départ, donc on a une souplesse, souligne-t-il, en référence à un Vélodrome national devenu « vaccinodrome » où le dispositif est prévu pour s’étendre progressivement en fonction du nombre de doses disponibles. Bien sur, pour tous les centres [de vaccination], ça a été un peu difficile de s’organiser en 24 heures. Donc les petites structures ont eu du mal, et celles qui ne pouvaient pas, on les a transmises sur SQY, c’est pour ça qu’on a 1700 doses. »

Il précise cependant que l’opération exceptionnelle du week-end dernier a « essentiellement » permis de vacciner des Saint-Quentinois : « C’est fait, entre guillemets, pour purger les listes d’attente des 12 CCAS (Centres communaux d’action sociale), et également les listes des médecins de SQY. » Jean-Michel Fourgous loue par ailleurs « la coordination entre les 12 maires, et avec leurs CCAS », qui a « été un facteur de réussite de l’opération ». Justement, presque tous les maires ont fait le déplacement le week-end dernier au vélodrome avec les habitants de leurs communes.

Jean-Baptiste Hamonic (Modem), maire de Villepreux croisé sur place le samedi après-midi, confirme que cela a permis de réduire le nombre de Villepreusiens de plus de 75 ans restant à vacciner. « En 24 heures, on a identifié 75 personnes pour la commune de Villepreux, sur une liste d’attente d’environ 130 personnes, détaille l’édile villepreusien. Grâce à l’opération de ce week-end, on purge une grosse partie de notre liste d’attente. »

« On attendait depuis le mois de janvier »

Aussi, sur les 1 700 personnes âgées vaccinées, 400 ont été orientées par les médecins des 12 villes. C’est le cas de François et Denise, couple de retraités ignymontains, qui ont reçu leur première dose samedi après-midi, après un passage chez leur médecin le matin même. « Le docteur nous a appelés jeudi soir, très tard, à 20 h 30, pour nous dire que si on voulait être vaccinés, il y avait de la place. Chose qu’on attendait depuis le mois de janvier, nous raconte François, qui a donc sauté sur l’occasion. J’étais plusieurs fois par jour sur internet, il y avait toujours la même page qui apparaissait… »

François et Denise confirment que la vaccination s’est bien passée, malgré une légère attente, et concèdent être un peu plus rassurés désormais. « C’est une chose qu’il faut faire, surtout à nos âges, et même je pense pour toute la population : il n’y a que ça qui permettra aux gens de pouvoir circuler librement », estime François. Ils pourront recevoir leur deuxième injection au début du mois d’avril.

Jean-Michel Fourgous aussi mise sur la vaccination pour améliorer la situation. « C’est grave cette histoire, […] parce que si on ne remet pas l’économie en marche, on va avoir une deuxième vague de sacrés problèmes, insiste le président de Saint-Quentin-en-Yvelines. C’est pour ça qu’il faut activer la vaccination. » Justement, l’Agglomération se tient prête pour faire évoluer le dispositif du Vélodrome national si des doses supplémentaires sont débloquées.

Nouvelle accélération espérée le 15 mars

Elle veut pour cela augmenter la capacité d’accueil du vélodrome à partir du 15 mars, avec la mise en place de postes de vaccination sur l’aire centrale de l’enceinte sportive. « On voudrait atteindre le chiffre de 1 000 par jour, mais on est soumis aux doses [disponibles] », nous confie-t-on dans l’entourage de Jean-Michel Fourgous.