Une semaine de violences urbaines dans quelques communes de SQY. À Montigny-le-Bretonneux, La Verrière, Élancourt, Les Clayes-sous-Bois, Plaisir et Trappes, les policiers ont été pris à partie à plusieurs reprises.

L’Unsa « réclame la plus grande fermeté envers les auteurs »

Ces violences sont en hausse depuis le début des vacances scolaires et ce ne serait pas un hasard, selon une source policière. En d’autres termes, il y aurait plus de violences pendant les vacances. Cette recrudescence fait aussi suite à la vidéo, partagée le 13 février sur les réseaux sociaux, montrant des jeunes criant « tuez-les », en référence aux policiers présents, qu’ils attaquaient avec des tirs de feux d’artifice à Poissy.

Mais selon l’Unsa police, ces affrontements ne sont pas nouveaux dans le quotidien des forces de l’ordre. Le syndicat pointe : « Cela fait longtemps que l’Unsa Police dénonce une recrudescence d’actes de violence envers les forces de l’ordre et réclame la plus grande fermeté envers les auteurs. »

Cette fois-ci, le 16 février à Montigny-le-Bretonneux, le groupement de sécurité de proximité a vu la rue qu’il empruntait être bloquée par un Caddie. Alors que les policiers sortaient pour dégager l’engin, ils ont été la cible de branchages et de pierres. Mais ces derniers ne les auraient pas touchés. Il n’y a donc pas eu de blessés, mais trois mineurs ont été interpellés dans la foulée.

Le lendemain, au moment du couvre-feu, c’est aux Clayes-sous-Bois que la police est prise pour cible. Une quinzaine de personnes ont jeté des projectiles au passage d’un de leur véhicule. Les suspects ont pris la fuite, sans que les forces de l’ordre puissent les arrêter. Mais le week-end, les violences urbaines ont été plus nombreuses. Le 19 février, vers 19 h à Élancourt, une patrouille de police a dû se mettre en retrait pour attendre les renforts. Une quinzaine de personnes leur jetaient des projectiles, avant de prendre la fuite.

Le 20 février, le même scénario s’est reproduit. À 22 h 30, aux Clayes-sous-Bois, les fonctionnaires ont voulu contrôler un groupe de dix personnes. Mais ces derniers ne se sont pas laissé faire et les ont pris pour cible. Et 15 minutes plus tard, les forces de l’ordre ont été encerclées à Plaisir. Alors qu’elles constataient un échange entre un vendeur et un acheteur de produits stupéfiants, elles ont tenté de contrôler le premier. Mais une dizaine de personnes sont intervenues pour encercler la police. Elle a riposté et les fauteurs de troubles se sont enfuis.

Puis, à Trappes, dans la nuit du 20 au 21 février, un feu a été allumé au milieu de la voie publique. Sur place, la police a essuyé entre cinq et six tirs de feux d’artifice sans qu’il y ait de blessés. Elle a riposté. Mais encore une fois, les auteurs ont pris la fuite et aucune interpellation n’a eu lieu. Cette nuit de violences se termine enfin par des dégradations sur des véhicules à Guyancourt, vers 3 h du matin. Des voitures auraient été percutées par d’autres. À la suite de quoi, plusieurs interpellations ont eu lieu et deux blessés ont été pris en charge par les pompiers.

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