Deux voitures en autopartage, pour six foyers à Guyancourt et à Montigny-le-Bretonneux. Voilà ce que prévoit la future association Les Roues libérées, créée prochainement par les membres de l’association guyancourtoise, Assos’Regal. Cette dernière vise à transformer les styles de vie par la coopération au sein des quartiers, et est déjà à l’origine d’une Amap et d’une épicerie solidaire. Ce nouveau projet d’autopartage devrait permettre à six foyers de se partager deux voitures d’occasion et une remorque, de manière ponctuelle, ou sur des longues distances ou des longues durées.

Encore à l’état de développement, ce groupe d’autopartage devrait être testé mi-2021. « Dans un premier temps, on le fait à petite échelle pour voir les possibilités du projet », explique Adrien Gossart, membre d’Assos’Regal et du groupe de travail sur l’autopartage. Au total, six foyers, tous habitants entre Guyancourt et Montigny, sont pour l’instant intéressés, mais ils aimeraient atteindre le nombre de huit ménages.

Deux d’entre eux, dont fait partie Adrien Gossart, vont donc mettre leur voiture à disposition. « Des membres d’Assos’Regal trouvaient que leur véhicule était peu utilisé. Alors on s’est dit que ce serait intéressant de faire un pot commun de voitures et de les proposer aux personnes qui n’en ont pas », raconte-t-il.

Alors, pour avoir accès aux deux véhicules familiaux, les futurs membres de l’association Les Roues libérées vont devoir acheter une part s’élevant environ à 1 000 euros par foyer, qui est une fourchette haute selon Adrien Gossart. En plus, s’ajoutent les frais fixes mensuels comme l’assurance, le contrôle technique et les frais variables comme l’entretien ou encore le carburant, « en fonction de l’utilisation de chacun », précise-t-il.

Une Renault Laguna et un monospace

Enfin, une cotisation sera consacrée au renouvellement des deux véhicules. « On estime garder chaque voiture cinq ans », ajoute-t-il. Il s’agit d’une Renault Laguna et d’un monospace. « Ce n’est pas pratique à garer donc à termes, on devrait prendre une plus petite voiture. »

Pour réserver la voiture, il suffit de passer par un document partagé en ligne. Une fois la voiture rendue, les membres devront inscrire le nombre de kilomètres parcourus et si un problème a eu lieu. Chaque voiture a une place plus ou moins attitrée dans l’agglomération. L’une d’elles est garée sur un emplacement au Pont du Routoir à Guyancourt et l’autre est dans le quartier des Saules près de la gare de SQY.

Mais tout le monde ne peut pas y prétendre. Par exemple, il ne sera pas possible de réserver la voiture pour faire des trajets quotidiens. À l’inverse, « si une personne utilise quotidiennement le vélo ou les transports en commun et qu’elle a besoin d’une voiture pour faire un achat éloigné, elle peut réserver pendant deux jours ou même pour le week-end le véhicule », illustre Adrien Gossart. Les membres du groupe se sont également mis d’accord pour les vacances. Chaque foyer devrait pouvoir utiliser l’une des deux voitures pour un congé d’une à deux semaines.

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