Une épicerie gérée par ses clients. C’est en résumé le concept de l’épicerie participative de Maurepas, l’Épi voilà. Si cette dernière existe depuis près de deux ans sur la commune, elle opérait jusque-là depuis le garage de l’un de ses adhérents pour faire les distributions de produits locaux. Mais depuis mars dernier, l’Épi voilà bénéficie d’un local prêté par la mairie au centre commercial des Coudrays pour faire ses distributions tous les samedis matins. Un local inauguré le samedi 15 juin.

L’association qui gère l’Épi voilà à Maurepas fait partie du réseau monépi.fr, à l’instar des épiceries participatives de Magny-les-Hameaux, Guyancourt, ou encore de Châteaufort où monépi.fr est né. Le concept est simple : « Les adhérents doivent donner deux heures de leur temps par mois, explique Didier Bolle, responsable produit à l’Épi voilà. Ils doivent tenir l’épicerie, ouvrir le local, collecter les produits des producteurs, distribuer les produits que les adhérents ont commandé en utilisant la plateforme internet (c’est dessus que sont également gérées la comptabilité, la logistique, la boutique virtuelle, etc., Ndlr)… »

L’épicerie participative maurepasienne compte 35 adhérents et l’objectif affiché est que « chacun soit autonome dans le choix des fournisseurs et des produits », résume Didier Bolle. « L’idée, c’est de se fournir tous les produits de consommation à l’épicerie. Ça permet de réfléchir sur notre propre consommation et à comment faire autrement », poursuit-il, assurant comme beaucoup d’adhérents ne plus avoir mis les pieds dans un supermarché « depuis longtemps ». L’épicerie participative propose en effet des produits frais, bio ou sans pesticide, sucrés et salés, et développe actuellement la partie produits d’hygiène. « On essaye de se fournir localement, et qu’il n’y ait pas de concurrence entre les producteurs », précise Emmanuelle Ruiz, présidente de l’Épi voilà.

La participation bénévole de chacun permet d’avoir des prix plus intéressants puisque l’épicerie n’a ainsi « aucun frais de fonctionnement » et « ne fait aucune marge », confirme Didier Bolle. De plus, l’Épi voilà n’a pas de frais pour les locaux. En effet, elle œuvrait depuis sa création dans le garage de l’un des adhérents et dispose depuis mars dernier d’un local prêté gratuitement par la municipalité aux Coudrays, qu’elle occupe tous les samedis matins et ponctuellement le mercredi soir.

L’autre raison pour laquelle les tarifs sont avantageux est l’absence d’intermédiaire. « Les tarifs sont négociés avec les fournisseurs, donc du producteur au consommateur », souligne Didier Bolle. L’épicerie participative de Maurepas accepte encore de nouveaux adhérents. Rendez-vous sur monepi.fr/epivoila pour plus de renseignements.