À Voisins-le-Bretonneux, la présence de masques usagés dans la rue a fait réagir le groupe d’opposition municipale Unis pour Voisins, mené par Olivier Afonso (DVD). Ce dernier s’est fendu d’un communiqué de presse pour réclamer « la mise en place dans tous les quartiers de la commune de plusieurs points de collecte des masques usagés et de les valoriser en les recyclant ».

« Je remarque que les Vicinois sont de plus en plus nombreux à porter le masque en ville, je les encourage à poursuivre cet effort individuel, déclare notamment Olivier Afonso dans le communiqué. Le masque est devenu un objet de notre vie quotidienne et le sera encore longtemps. En revanche, je m’inquiète de la destination de ces masques quand ils deviennent inopérants. J’en vois beaucoup sur la chaussée, dans les caniveaux et les espaces verts. Ils ne sont pas biodégradables et deviennent potentiellement un nouveau vecteur de diffusion de la pandémie. »

L’opposant demande aussi à la maire Alexandra Rosetti (UDI), outre la mise en place de ces points de collecte – précisant qu’il souhaiterait des « poubelles fermées identifiées » -, « de porter cette proposition à la communauté d’agglomération » et « d’étudier le ramassage spécifique de ces poubelles dédiées, dans un premier temps au niveau de la commune, puis à celui de SQY si [sa] proposition y est retenue ».

Contactée, Alexandra Rosetti souligne d’abord n’avoir rien reçu de la part d’Olivier Afonso, qu’elle accuse de passer « par la presse pour me demander des choses ». Elle assure avoir sollicité l’Agglomération, qui possède la compétence en matière de déchets, en avril 2020 pour « voir si on pouvait prévoir un ramassage spécifique, ce qui, à l’époque, semblait assez complexe car, derrière, c’est la question de ‘‘qui recycle les masques’’ ». L’édile reconnaît que l’« on n’a pas, aujourd’hui, encore suffisamment d’entreprises qui recyclent » mais fait savoir que la municipalité « a récemment trouvé une entreprise à Plaisir qui fait ça ». En l’occurrence, la start-up Recnorec, spécialisée dans le recyclage de déchets considérés comme non recyclables (lire notre édition du 10 novembre dernier).

« On doit passer une délibération, j’espère au prochain conseil (ce mois-ci, Ndlr), […] pour nous inscrire dans une démarche de soutien à cette entreprise », annonce la maire. Elle précise que la commune va verser aux alentours de « 2 000 euros par trimestre » à Recnorec et « va regarder comment installer quelques points de collecte – car on ne peut pas en avoir trop dans toute la ville – et porter nous-mêmes les masques à Plaisir en attendant que l’Agglomération s’organise ». « Ce serait bien qu’on puisse les collecter car la pollution liée à ces masques est quand même considérable, estime Alexandra Rosetti. On va essayer d’éveiller les consciences par rapport à ça. »

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