Le Vélodrome national de Montigny-le-Bretonneux se transforme en centre de vaccination pour l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines. Depuis ce lundi 18 janvier, les seniors de plus de 75 ans vivant à domicile, ainsi que les personnes à haut risque, ont en effet rejoint la liste des catégories ayant accès à l’injection contre le Covid-19. Ces derniers doivent pour cela prendre rendez-vous sur internet ou par téléphone, mais ils vont devoir s’armer de patience.

La proposition du Vélodrome faite par la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines a donc été entendue par l’Agence régionale de santé (ARS) et la préfecture (voir La Gazette du 12 janvier). « Pour la semaine prochaine, 850 doses de vaccin pourront être administrées au Vélodrome pour les 12 communes. Les créneaux du lundi 18 et du mardi 19 vont être consacrés à la médecine de ville pour des publics cibles, annonce Saint-Quentin-en-Yvelines sur les réseaux sociaux. Dès mercredi, des rendez-vous vont se débloquer progressivement, et la campagne se poursuivra dans les semaines suivantes, selon les prérogatives des autorités de santé. Le nombre de doses étant très faible pour l’instant, il est probable qu’il soit difficile d’obtenir un rendez-vous. »

En proposant le Vélodrome, l’Agglomération misait sur l’expérience acquise lors des deux vastes opérations de dépistage qui y avaient été menées. « Les caractéristiques techniques de ce site olympique permettent en effet d’accueillir la logistique nécessaire, tout en permettant une gestion optimale des flux, soulignait Saint-Quentin-en-Yvelines dans son communiqué du 7 janvier. Son accessibilité et sa capacité d’accueil en font un lieu de choix et pourraient favoriser une prise en charge massive de la population, lorsque cela sera possible. »

La vaccination s’accélère donc. Après les résidents d’Ehpad de plus de 75 ans, puis les personnels de santé de plus de 50 ans ou présentant un facteur de risque, c’est donc au tour des personnes de plus de 75 ans ne vivant pas en Ehpad et celles ayant une pathologie qui les expose à un très haut risque face au Covid-19 de pouvoir recevoir l’injection du vaccin Pfizer-BioNTech. Pour prendre rendez-vous, les personnes intéressées disposent de plusieurs options.

Elles peuvent ainsi passer par trois plateformes privées du secteur médical désignées par l’État, à savoir Doctolib, Keldoc et Maiia. Il est également possible de réserver un créneau par téléphone en contactant directement le centre de vaccination. Le numéro de celui du Vélodrome est le 01 30 16 17 83. La plateforme gouvernementale sante.fr récapitule les informations essentielles au sujet du plan de vaccination et recense tous les centres de vaccination. Mais les personnes intéressées devront sans doute patienter.

« La vaccination connaît un engouement certain et la quasi-totalité des créneaux ouverts ont déjà été pourvus, précise la préfecture des Yvelines. En quelques jours, ce sont ainsi près de 20 000 rendez-vous qui ont été pris dans le département pour les semaines qui viennent. De nouveaux créneaux seront progressivement ouverts pour les semaines suivantes, en fonction de l’approvisionnement en doses de vaccin. »

Actuellement, le département des Yvelines compte quatre centres de vaccination pour les professionnels de santé, et neuf pour la population générale. « En fonction de l’approvisionnement en doses de vaccins », trois centres supplémentaires pourraient ouvrir à compter du 25 janvier, notamment à Saint-Cyr-l’École, d’après le site internet de la préfecture. Pour la suite de l’ouverture de la vaccination à de nouvelles tranches d’âges, de nombreuses Villes se sont par ailleurs portées volontaires pour accueillir des centres dans des structures municipales.

Vaccination du personnel à l’hôpital de Trappes

Dans un préfabriqué installé devant les urgences de l’Hôpital privé de l’Ouest Parisien (Hpop) à Trappes, la vaccination a également débuté le jeudi 7 janvier pour le personnel hospitalier. En une semaine, au vendredi 15 janvier, environ 80 professionnels de santé de plus de 50 ans ou présentant un facteur de risque, exerçant à l’hôpital trappiste, avaient reçu l’injection.

« Ça s’est fait très vite, dès lundi (4 janvier, Ndlr), on savait qu’on commençait les vaccinations le jeudi », souligne
Isabelle Ruelland, infirmière hygiéniste. Par mail ou via des formulaires en ligne, les soignants de l’hôpital s’inscrivent facilement pour bénéficier de l’injection. Et la plupart le souhaitent, notamment car certains sont « très exposés » au Covid-19.

« La majorité souhaite se faire vacciner, avec ce qu’on a vécu depuis février, il y a une forte demande de vaccination pour les soignants, souligne le docteur Denis Chavanne, urgentiste à Trappes, se voulant rassurant. Le vaccin est bien toléré, il n’y a pas eu de problème, donc ça permet de rassurer un peu la population. »

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