Quelques petites avancées mais toujours pas d’ouverture complète. Le litige financier entre le propriétaire de Mon grand Plaisir et ceux de la passerelle empêche toujours l’ouverture du passage reliant les deux centres commerciaux. Si la Ville a obtenu des améliorations pour les riverains matin et soir en semaine, les portes restent fermées en journée et les week-ends. Dans l’espoir d’obtenir leur ouverture complète, le gestionnaire de la passerelle a engagé une action en justice, avec une audience au tribunal ce mardi 5 janvier.
Jusqu’à début décembre, la jonction entre la galerie d’Auchan et Mon grand Plaisir était maintenue fermée dans l’attente de la mise aux normes de sécurité de la passerelle. L’aval de la commission de sécurité a été donné début décembre et les commerçants de la passerelle s’attendaient donc à un déblocage de la situation. Le mur a bien été abattu, mais les portes vitrées qui le remplacent sont depuis maintenues fermées par la Compagnie de Phalsbourg, propriétaire de Mon grand Plaisir (voir La Gazette du 8 décembre).
La Compagnie de Phalsbourg réclame en effet le remboursement de sommes dépensées pour le compte des propriétaires de la passerelle, évoquant un chiffre de 280 000 euros. Sauf que les deux parties ne sont pas d’accord sur les montants engagés. Le 16 décembre, une première avancée a été obtenue dans ce désaccord d’ordre privé grâce à l’intervention de la maire de Plaisir, Joséphine Kollmannsberger (LR).
« Afin de rendre possible le passage des Plaisirois qui transitent quotidiennement vers la gare de Plaisir-Les Clayes, Joséphine Kollmannsberger […] est intervenue directement auprès du PDG de la Compagnie de Phalsbourg afin de trouver une solution temporaire », souligne la municipalité dans un communiqué. L’accès est donc, depuis le 16 décembre, ouvert du lundi au vendredi de 7 h à 9 h et de 19 h à 21 h (20 h le temps du couvre-feu).
S’il s’agit d’une légère avancée pour les riverains, le passage reste donc fermé pendant que les commerces de la passerelle sont, eux, ouverts, ce qui continue donc de les priver du flux de clients. Pendant toute la journée, un vigile est posté devant les portes vitrées, ne laissant passer que les personnes en situation de handicap ou les poussettes, et essuyant régulièrement les foudres de clients qui aimeraient gagner du temps en empruntant ce passage plutôt que d’en faire le tour.
Les propriétaires de la passerelle et les commerçants qui y travaillent concèdent qu’il s’agit d’une amélioration pour les riverains, mais ce n’est pas assez pour eux. « J’ai effectivement constaté cette ouverture en début et fin de journée, qui m’a semblé complètement décalée, voire […] provocante, par rapport aux attentes de nos commerçants, et qui montrait qu’il y avait vraiment la volonté de nuire à nos commerçants et de les empêcher de faire leur travail », estime le gestionnaire de la passerelle, qui avance de son côté avoir aidé les commerçants avec des réductions de loyers et « plus de 2 millions d’euros » investis dans des travaux sur la passerelle. Il a donc décidé d’en passer par la justice et de faire un référé, dont l’audience est prévue ce 5 janvier au tribunal de grande instance de Versailles.
« Cette mesure (le maintien des portes fermées, Ndlr) est non pérenne comme défini par la commission des pompiers du 4 décembre, mais elle n’est pas limitée dans le temps. Donc il nous appartient de faire cesser cette mesure, ce chantage, pour retrouver plus de sérénité et poursuivre nos discussions sur les sommes dues, mais sans avoir ce pistolet braqué dans le dos, nous explique le gestionnaire de la passerelle. Un référé, c’est une mesure d’urgence, qui demanderait une réouverture totale des portes. »
Reste donc à attendre l’avis du tribunal pour savoir si ce dossier connaîtrait un nouveau rebondissement. Nous n’avons pas réussi à joindre la Compagnie de Phalsbourg avant la mise sous presse de cette édition.