Cinq Nissan Leaf électriques et quatre Toyota Corolla hybrides sont désormais accessibles en auto-partage inter-entreprises. Inaugurées le 17 septembre à la Banque populaire Val de France, à Montigny-le-Bretonneux, elles sont prêtes à l’usage depuis le 21 septembre. Seuls les 900 salariés des entreprises Enedis, la Banque populaire Val de France et Leoni, un équipementier automobile, peuvent pour l’instant y avoir accès, avec l’application Glide.

Au total, une flotte de neuf voitures propres est donc mise à leur disposition, sachant qu’une dixième voiture devrait arriver début 2021. Trois d’entre elles, hybrides, sont accessibles square Newton, à Montigny-le-Bretonneux et les sept autres, dont six électriques, sont stationnées avenue du Centre à Guyancourt.

Ce projet, intitulé SQY share, est l’aboutissement d’un travail collectif mené par les trois entreprises mentionnées ci-dessus. « Travailler avec des partenaires ça permet d’innover », retient Karine Revcolevschi, directrice régionale d’Enedis Île-de-France Ouest, avant d’ajouter : « Ça a été 18 mois de travail pour faire converger des langages différents entre les entreprises, qui ont leur propre frein. »

Mais leur objectif était commun : diminuer la flotte de véhicules thermiques en adoptant des voitures propres, et ainsi contribuer à la transition énergétique. Enedis étant la deuxième flotte de France, selon la directrice régionale, et sachant qu’une voiture en auto-partage éviterait la fabrication de six à huit voitures, soit 36 tonnes de CO2 sur dix ans, selon les informations de Xavier Delaporte, animateur du club d’entreprises et président d’Effigreen consulting, une société de transition énergétique.

Ce projet représente un investissement de 250 000 euros, « incluant le prix des véhicules sur les trois prochaines années ainsi que les bornes, les raccordements et les autres frais annexes », précise ce dernier.

Cette coopération a été possible grâce à l’engagement de ces trois entreprises, au sein du Club climat énergie de Saint-Quentin-en-Yvelines (CCE). Ce dernier souhaite « faciliter l’association et la collaboration entre les entreprises afin de réaliser des actions pour le climat », récapitulait Jean-Pierre Pluyaud, président du CCE, dans notre édition datant du 7 janvier 2020.

Également, l’intérêt de ce projet consiste à changer les habitudes des usagers, comme de ne plus tendre vers un véhicule personnel, selon Karine Revcolevschi. Sachant que les trois quarts des trajets se feraient seuls en voiture, selon les affirmations de Jean-Baptiste Hamonic, maire de Villepreux (Modem) et vice-président délégué aux transports et aux mobilités durables à l’agglomération de SQY. « Une nouvelle mobilité est à inventer », lance-t-il à l’assemblée lors de l’inauguration.

Et le projet va évoluer. L’accès professionnel aux voitures devrait s’étendre à la sphère privée, les soirs et week-ends. « D’ici octobre, on devrait ouvrir petit à petit ces voitures au privé à partir d’une certaine heure le soir », annonce Thomas Bourdeau, directeur territorial d’Enedis dans les Yvelines, à l’intention de son entreprise. Chaque entreprise va en effet définir ses règles d’usage pour cette extension. « On est en train de réfléchir à ouvrir pour les soirs et week-ends avec une tarification et chaque entreprise définira ses tarifs », précise Marine Galland, cheffe de projet de SQY share.

Puis, cet accès à l’auto-partage inter-entreprises devrait également s’étendre auprès d’autres entreprises, moyennant une compensation financière. «  On les fera payer à l’usage pour permettre aux plus petites entreprises d’y avoir accès », rassure Marine Galland, sans avoir à payer un abonnement par exemple.

Ce qui voudrait dire augmenter la flotte de véhicules ? Suivant l’utilisation des neuf voitures propres, leur nombre pourrait augmenter. « Le but, c’est que les voitures tournent », souhaite la cheffe de projet SQY share.