En 2020, dix voitures électriques ou hybrides devraient être mises à disposition des salariés d’Enedis, de la Banque populaire et de Leoni – une entreprise spécialisée dans les câbles. Le développement de cette flotte de véhicules en autopartage entre entreprises a été annoncé lors d’une conférence du Club climat énergie (CCE) sur l’autoconsommation, le 26 novembre 2019, au siège de
Bouygues construction à Guyancourt.

Créé en 2013, ce club réunit une trentaine de membres, qui sont majoritairement des petites et moyennes entreprises, et des grandes entreprises. Son objectif est de « faciliter l’association et la collaboration entre les entreprises afin de réaliser des actions pour le climat », récapitule Jean-Pierre Pluyaud, président du CCE et élu à Montigny-le-Bretonneux. Pour ce faire, les membres constituent des groupes de travail. Il en existe cinq à l’heure actuelle, qui sont la mécanisation, l’autoconsommation, les bâtiments du tertiaire, les logements sociaux et la mobilité. C’est dans ce dernier groupe, qu’Enedis, la Banque populaire et Léoni ont décidé de collaborer pour mettre au point ce projet de voitures propres en autopartage.

Prévus pour le premier trimestre 2020, ces dix véhicules, dont six électriques (cinq Nissan Leaf, une Citroën DS3) et quatre hybrides Toyota Corolla, seront disponibles gratuitement dans le cadre des déplacements professionnels des salariés de ces trois entreprises. Sachant que ces dernières regroupent près de 1 500 salariés, selon Xavier Delaporte, animateur du club d’entreprises et président d‘Effigreen consulting, une société de transition énergétique. Suivant la société, les salariés pourront également, moyennant une contribution supplémentaire, emprunter les voitures pour leurs déplacements privés, comme le détaille Xavier Delaporte.

Au-delà de l’engagement environnemental, cette initiative a également pour objectif de réduire les coûts des entreprises, qui n’arriveraient pas à estimer le bon nombre de voitures à mettre à disposition de leurs salariés. « L’exploitation de véhicules destinés aux usages professionnels est un enjeu économique pour les entreprises, explique Xavier Delaporte. Le taux d’utilisation des véhicules est alors un facteur de performance financier notamment si, par exemple, le nombre de kilomètres effectué n’est pas optimisé. »

En attendant, les zones de stationnement réservées sont encore en négociations, bien qu’un premier parking au niveau du Pas du lac à Montigny-le-Bretonneux ait été acté. Il permettra d’accueillir cinq voitures, dont trois voitures hybrides non rechargeables, et deux autres véhicules, en cas d’évolution de la flotte.

En revanche, une deuxième zone de stationnement reste encore à définir. « Elle sera avenue du Centre. Des discussions sont en cours avec les communes concernées sur l’emplacement exact de ces places. », confie l’animateur. Sur cet emplacement, il y aura six places réservées pour les voitures électriques et une place pour l’hybride. Ce qui fait un total de 12 places pour 10 voitures.

Un nombre délibérément voulu, selon Xavier Delaporte qui espère un franc succès, pour développer davantage l’autopartage des voitures. « Pour la deuxième étape du projet, on souhaite ouvrir la flotte aux autres membres du club, […] et pour la troisième étape, on aimerait proposer ce service aux autres salariés des autres entreprises y compris les TPE/PME […]. On sera amené à ajouter des véhicules », explique l’animateur du Club climat énergie. Mais pour ces entreprises qui ne font pas partie du trio à l’initiative du projet, cet accès aura un coût.

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