« On ne peut pas continuer dans un système où l’on demande l’avis aux habitants tous les six ans », lance Olivier Pareja (SE), adjoint délégué à la démocratie permanente de Guyancourt. Contacté par la rédaction, ce dernier annonce la constitution prochaine d’un Groupe d’action projet (GAP) sur le réaménagement du bassin Lewigue, près de la maison de quartier Auguste Renoir. Pour la première fois dans la commune, un groupe composé de volontaires et d’habitants tirés au sort va décider du futur de ce bassin.
L’objectif est d’« arriver à réinvestir les gens dans la politique locale et dans tout ce qui impacte leur quotidien. […] pour que les gens ne soient pas que consommateurs, mais s’impliquent dans le fonctionnement », résume l’élu de la majorité. D’autres projets participatifs sont également à l’agenda comme la constitution de conseils citoyens, équivalant à des conseils de quartier, qui vont s’ouvrir partout. La création de conseils locaux d’éducation, de conseils des usagers dans les crèches, et au sein de l’école de musique est également au programme du nouveau mandat de François Morton (DVG), maire de Guyancourt.
Néanmoins, des projets participatifs comme ceux-là, qui impliquent les habitants d’une ville, sont devenus monnaie courante aujourd’hui. Les citoyens sont consultés et la commune a souvent le dernier mot. Alors quelle différence avec ce qui existe déjà ?
Dans ce cas précis, les GAP ne semblent pas suivre la même démarche. Selon Olivier Pareja, il y a plusieurs étapes dans le processus de participation. La consultation, par exemple, relève d’un projet préalablement décidé par la mairie, qui est ensuite présenté aux habitants. Ces derniers font des remarques et celles-ci sont prises en compte dans la mesure du possible. Ici, le GAP met l’accent sur « la co-construction », qui est l’étape supérieure. « Le projet est décidé collectivement. On n’est pas dans l’adaptation », explique-t-il.
Dans le cadre du GAP du bassin, il y aura autant de Guyancourtois volontaires que de tirés au sort, selon l’élu. Ils formeront ainsi un groupe entre huit et dix personnes. Sachant que deux ou trois élus seront là en support avec les services techniques. Un cadre général et un budget leur seront également donnés, afin de respecter le budget de la municipalité et l’aménagement du mail des Saules, le bassin étant dans la continuité. Ce GAP devrait être lancé début octobre.
Mais ce groupe est surtout un moyen d’impliquer les Guyancourtois qui n’ont pas l’habitude de venir aux réunions publiques ou qui ont même arrêté de voter. « On croise tout le temps les mêmes habitants aux réunions, reconnaît Olivier Pareja. On souhaite toucher des gens qui pensent que leurs avis ne servent pas. » Et la durée d’un GAP pourrait bien les intéresser. Très ponctuel, il faut compter entre deux et trois mois, avec une à deux réunions par mois.
La mairie ne s’arrête pas là. D’autres GAP vont être lancés. C’est le cas pour le schéma cyclable de la ville, ou encore pour la programmation des établissements culturels. « Pour l’instant, c’est expérimental. Ensuite, ce sera systématisé », révèle Olivier Pareja. L’aménagement du quartier des Savoirs devrait être décidé ainsi. « Quand on aura un cadre bien fait », précise l’élu, conscient que ce n’est pas pour tout de suite.
En parallèle, la municipalité va encore plus loin en créant des conseils citoyens pour les quartiers. Le Pont du Routoir en possède déjà un, depuis 2015. L’objectif est désormais d’en avoir dans chaque quartier. « Ils seront gérés et animés par des habitants volontaires et tirés au sort. Les élus seront là en support mais ne seront pas membres », précise Olivier Pareja. Mais rien n’a encore été lancé.
D’autre part, des conseils pour les usagers de structures municipales vont également être mis en place pour la première fois, afin qu’ils puissent donner leurs avis. Il s’agit de conseils locaux d’éducation par groupe scolaire ou par quartier, de conseils des usagers dans les crèches et à l’École de musique.
Les prochaines réunions publiques prévues à Guyancourt
Plusieurs réunions publiques vont avoir lieu à Guyancourt durant le mois de septembre. La première de la rentrée est prévue le 16 septembre à la maison de quartier Joseph Kosma à 20 h. Le thème abordé sera les travaux du boulevard Beethoven. Le lendemain, une autre se déroulera au même endroit et à la même heure, et ce sont les travaux du boulevard Mozart qui seront au programme. Puis le 22 septembre, une autre réunion sera tenue à 20 h 30 à la maison de quartier Théodore Monod. Elle sera consacrée à la réalisation d’un programme immobilier, à l’angle de la rue de Villaroy et de la rue Ernest Lavisse.