« On est tombés d’accord sur le principe qu’on voulait un espace vert, convivial et intergénérationnel », expose sans trop de précisions Gaëlle Lascoux, habitante du quartier des Saules à Guyancourt. Cette volontaire au sein du Groupe d’action projet (GAP) sur le réaménagement du bassin Lewigue n’a pas souhaité en dire davantage en raison de l’état de projet. « On attend de le faire évaluer par un maître d’œuvre par rapport au budget alloué. Le projet est pensé, mais on doit encore le faire chiffrer », précise-t-elle.

Alors, pour le moment, a seulement été mis à notre connaissance que le nouveau bassin Lewigue sera « un espace de rencontre », « un théâtre de verdure », et « qu’il y aura des possibilités pour s’asseoir et jouer », nous énumère Olivier Pareja (SE), adjoint délégué à la démocratie permanente à Guyancourt. Ainsi, le projet devrait être finalisé et présenté en conseil municipal début 2022.

En attendant, l’élu se félicite de l’expérimentation du groupe d’action projet lancé en mai 2021. « Le groupe a super bien marché […] Il y avait une forte implication », fait-il le bilan. Le GAP vise en effet à réunir des habitants volontaires et d’autres tirés au sort pour coconstruire du début jusqu’à la fin un projet de réaménagement, de rénovation ou de programmation (voir notre édition datant du 15 septembre 2020).

Dans le cadre de ce premier GAP, c’était donc le bassin Lewigue, près de la maison de quartier
Auguste Renoir, qu’il a fallu repenser. Six habitants volontaires et six tirés au sort – ces derniers étant également volontaires, car ils ont répondu favorablement au courrier envoyé par la Mairie – ont constitué ce groupe expérimental à la fois intergénérationnel et paritaire. « On n’est que 12 et on vient de tous les quartiers. On est un bon échantillon pour représenter la ville », analyse l’habitante de Guyancourt.

Une durée des travaux de deux à trois ans

Avant les vacances scolaires, ils se sont donc vus quasiment une fois par semaine, se remémorent Gaëlle Lascoux et Olivier Pareja. Et les membres du groupe sont rapidement venus à la nécessité de créer un espace vert, convivial et mixte en matière de générations. Pour ce faire, ils sont allés à l’école élémentaire Sonia Delaunay, à la maison de retraite, et ils ont fait le tour des commerçants du quartier des Saules, où se situe le bassin, pour demander l’avis des habitants. Puis ils ont fait une première présentation de leur projet au forum des associations.

C’est finalement la réunion du 18 novembre qui leur a permis d’élaborer un premier projet rentrant dans le budget imparti par la municipalité. Le directeur du service technique aurait a priori toutes les informations pour lancer un appel d’offres, nous confie Olivier Pareja. Mais le travail du GAP ne s’arrête pas là pour autant. Les membres du groupe vont devoir suivre le chantier jusqu’à son inauguration. Olivier Pareja table sur une durée des travaux comprise entre deux et trois ans. « Il y aura peut-être des adaptations à faire », fait-il l’hypothèse.

En parallèle, d’autres projets de GAP sont à l’œuvre dans la commune. « On a lancé le GAP sur la programmation culturelle, qui a commencé cet été », annonce Olivier Pareja. Le groupe de 12 personnes a déjà visité les lieux culturels en septembre et octobre. Désormais, ils se retrouvent pour une réunion par semaine afin de réfléchir aux spectacles, aux compagnies, aux expositions ou encore à la place accordée aux amateurs, illustre l’adjoint au maire. Un autre GAP est également prévu pour l’année prochaine. Il concernera les mobilités douces.

En attendant, des améliorations sont souhaitées pour faire progresser l’efficacité du GAP. Olivier Pareja souhaite que le travail du groupe soit plus condensé sur quatre, six mois. « On a perdu du temps après le forum des associations et il ne fallait peut-être pas s’arrêter pendant deux mois cet été », observe-t-il. Quant à Gaëlle Lascoux, elle aimerait que soit réalisé un guide, type vade-mecum, pour transmettre ce qu’il faut faire et ne pas faire dans un GAP.