« Comment faire la différence entre les quatre programmes ? » C’est l’une des questions qui tombent pendant le débat sur la transition écologique, organisé le 26 février par le Collectif guyancourtois pour le climat. Ce dernier est composé de cinq associations : l’Amap Terrain vague, les Artisans du monde SQY, l’Assos’ regal, l’Association de sauvegarde des étangs de la Minière (Asem) et SQY en Transition. « On cherche à vendre des programmes plus verts que vert », leur répond Olivier Pareja, (SE, Décidons ensemble à Guyancourt ), élu d’opposition au sein de la majorité.

Dans la maison de quartier Auguste Renoir ce soir-là, les quatre candidats en lice pour les élections municipales de 2020 ont présenté leurs mesures environnementales, en répondant aux questions d’une centaine de Guyancourtois. Et dans leurs réponses, ils ont le plus souvent proposé les mêmes idées.

Sont donc réunis sur l’estrade, Rodolphe Barry (SE, Ensemble Agissons pour Guyancourt) de sensibilité centre droit, Nathalie Hatton, colistière et remplaçante de Grégory Pape (LREM, Nouvel Élan à Guyancourt) absent ce soir-là, le maire sortant François Morton (DVG, Guyancourt Pour Tous) et Olivier Pareja. Sachant que le cinquième candidat, Mabella Dekiouk (UDMF) n’est finalement pas venu pour cause de maladie. La Gazette apprendra plus tard qu’il n’a pas déposé sa liste à la préfecture, la date limite étant le 27 février à 18 h.

Pendant ce débat, les quatre candidats officiels ont dû défendre leurs arguments pour le climat, bien que ces derniers soient convergents. Cet événement a été organisé justement dans l’objectif de connaître les mesures écologiques concrètes des têtes de liste. « Il faut passer par là pour résoudre les problèmes climatiques et ne pas rater cette occasion, que sont les élections municipales. Les candidats doivent s’exprimer sur ce sujet », affirme François Apicella, président de l’Asem, et interlocuteur du collectif. Quatre questions leur ont été envoyées au préalable et ils ont eu 15 minutes pour y répondre.

Sur la politique alimentaire biologique et ses axes d’amélioration, les candidats évoquent tous la possibilité de mettre en place une cuisine centrale. Fer de lance du programme de Rodolphe Barry, il envisage sérieusement d’en créer une. « Nous mettrons des produits bios à tous les repas et nous utiliserons le circuit court et pour cela on va créer une cuisine centrale », affirme-t-il devant l’audience. Olivier Pareja aura le même discours : « La production locale ne suffit pas. Il faut des cantines bios avec une cuisine centrale locale. » Nathalie Hatton est du même avis. Quant au maire sortant, il n’exclut pas la proposition. « C’est possible », déclare-t-il. Mais selon lui, cela voudrait dire embaucher du personnel supplémentaire, ou supprimer un service municipal pour un autre.

Sur la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers, les quatre candidats partagent la même idée. Prenant l’exemple des étangs de la Minière, ils s’engagent à les préserver. Les eaux seraient d’ailleurs polluées en amont, selon les déclarations d’Olivier Pareja, également membre du conseil d’administration de l’Asem, l’une des associations organisatrices de la soirée. Rodolphe Barry et Nathalie Hatton parlent quant à eux de sentiers détériorés, auxquels il faut remédier. « Il y a un gros travail à faire avec l’Office national des forêts », indique la colistière.

Les candidats enchaînent ensuite sur la politique de la construction et là encore, ils sont d’accord notamment sur la création d’un écoquartier dans le futur quartier des Savoirs. « C’est le minimum. Il faut qu’il soit autonome en énergie. Ça paraît indispensable », affirme Olivier Pareja. Le maire sortant veut aller encore plus loin en proposant des travaux de construction « en bas carbone ». « Tous les projets seront à minima des écoquartiers », annonce quant à lui Rodolphe Barry. Nathalie Hatton propose en plus un label pour le quartier des Savoirs.

Enfin, sur la politique de déplacements doux et non polluants, ils tombent aussi d’accord sur la flotte automobile de la municipalité qu’il faudrait renouveler. C’est sur le comment que les avis divergent. Le candidat de centre droit souhaite passer à l’électrique. Alors que l’auto-partage séduit davantage l’opposant de la majorité. Nathalie Hatton opte plutôt pour le covoiturage. Le maire sortant se veut quant à lui plus novateur. « Les voitures électriques, c’est devenu polémique. J’ai demandé une étude […] et la nouvelle flotte ne sera pas forcément électrique », révèle-t-il.

Les habitants ont ensuite noté sur de grandes feuilles des dizaines de questions. Mais encore une fois, les candidats sont restés proches dans leurs réponses.