Vous aimez faire du vélo mais avez un peu d’appréhension en termes de sécurité routière ? Les innovations d’European trading company (ETC), pourront peut-être vous rassurer. Cette société basée à La Verrière et spécialisée dans la distribution d’accessoires auto, moto et vélo, vend notamment, depuis le déconfinement, des lunettes de soleil dotées d’un rétroviseur.
Elles sont appelées TriEye, du nom de la startup norvégienne qui les fabrique. « Ce sont, de base, des lunettes qui sont là pour protéger le cycliste du vent, protéger ses yeux, améliorer la visibilité, et l’inventeur de ces lunettes a rajouté un petit miroir, que vous pouvez régler comme un miroir de voiture si vous mettez le doigt dessus. L’idée, c’est que, quand vous tournez légèrement la tête, vous devez voir derrière », explique David Zieglmeier, gérant et fondateur d’ETC, qui affirme que ces lunettes se destinent à « toute personne qui a un exercice dans un environnement où une voiture ou un vélo peuvent venir le doubler ou le faucher ».
À l’origine, « le patron de TriEye a développé les lunettes pour sa fille qui est une grande sportive et fait beaucoup de vélo, de course à pied… », mais qui « s’est retrouvée confrontée à un accident bête », poursuit-il. « Il y a eu une première version avec un rétroviseur un peu plus gros, précise-t-il. [Elle] a été abandonnée car elle avait l’inconvénient de gêner un peu la vue vers l’avant. » Place donc à une « version numéro 2 qui permet d’optimiser la visibilité vers l’avant et de regarder à l’arrière s’il y a quelque chose qui va me doubler », selon le gérant. Et qui est vendue à des prix allant de 89 à 129 euros.
Ces produits, ETC, seule entreprise en France à les distribuer, les vend principalement à des professionnels et, « via internet […] aussi à des particuliers, mais très peu », fait savoir David Zieglmeier. La version actuelle du produit, arrivée à quelques mois près en même temps que la crise sanitaire, a connu un lancement délicat. « Il y a les canaux internet qui permettent de distribuer. Les magasins sont encore un peu fébriles », concède le dirigeant. Il se montre néanmoins confiant, d’autant que, d’après lui, les premiers échos sont positifs. « Le retour que j’ai […], c’est ‘‘on s’habitue et on voit que derrière, il y a une voiture’’ », assure David Zieglmeier.
Parallèlement, ETC propose d’autres innovations, comme des casques vélo connectés, réalisés par l’entreprise coréenne Sena et écoulés par la société verriéroise dans leur dernière version depuis 2019. Ils sont munis d’un « intercom qui permet aux gens de communiquer de casque à casque, sans aucun autre artifice, avance David Zieglmeier. On peut être quatre personnes à parler comme ça, dans un rayon de 900 m. » La batterie se recharge par câble USB et a une autonomie allant de 12 h à dix jours. En raccordant le casque à un smartphone par bluetooth, il est notamment possible de recevoir des appels ou écouter sa musique. « Vous pouvez aussi brancher un deuxième appareil, comme un deuxième téléphone ou un GPS », ajoute le gérant-fondateur d’ETC.
Le tout pour un coût de 160 euros pour le grand public. Mais David Zieglmeier aimerait bien également séduire des professionnels pour, par exemple, équiper des polices municipales, comme celle de Neuilly, avec qui des essais ont été effectués. « Ils étaient ravis du fonctionnement et ils ont vu tous les avantages que ça pouvait avoir, [en termes] de communication entre deux agents », glisse-t-il. L’entrepreneur compte présenter le concept au salon des maires à Paris le 24 novembre.