C’est une première à Saint-Quentin-en-Yvelines selon nos recherches. À Maurepas, la condition animale est désormais une délégation à part entière, portée par une adjointe. Déjà déléguée à l’animation de la ville et à la politique de la ville lors du mandat précédent, Pascale Denis (SE), troisième adjointe, se charge désormais de la condition animale suite à la réélection à la tête de la commune de Grégory Garestier (DVD), qui avait fait de ce thème l’un de ses axes de campagne. L’objectif de Pascale Denis est de faciliter toujours plus la cohabitation entre les Maurepasiens et les animaux : « Comment on fait pour vivre avec eux, et eux pour vivre avec nous, en toute harmonie. »
Suite aux avancées sociétales des derniers années sur la question animale, citant la reconnaissance en 2015 dans le code civil des animaux comme « des êtres vivants doués de sensibilité » ou encore la sortie en 2018 du premier code juridique de l’animal, et personnellement sensible à cette question, Pascale Denis explique avoir proposé la mise en place de cette délégation à la majorité, « qui l’a validée ». Elle ne manque pas d’idées, même si tout reste à faire.
« Tout le projet est à monter sur six ans, ce sont les prémices, confirme la troisième adjointe. Aujourd’hui, j’ai des projets et des objectifs. » Objectifs qui portent principalement sur « l’animal en ville », même s’ils se veulent « un peu plus larges » pour concerner la faune en général, une partie de Maurepas étant plus rurale.
« Le premier acte sera de consulter la population parce qu’il s’est avéré qu’on a eu pas mal de remontées des habitants qui avaient des interrogations et des attentes, annonce Pascale Denis, précisant que la consultation visera l’ensemble des Maurepasiens, et pas seulement les détenteurs d’animaux. On ne peut pas avoir des projets ou des ambitions de projets sans les consulter. »
Mais la majorité a déjà quelques projets dans les tuyaux. Notamment celui nommé « bien vivre en ville avec son animal », qui figurait dans le programme de Grégory Garestier. Pour cela, l’élue envisage la création d’un guide de la ville consacré aux animaux « avec, par exemple, tous les numéros utiles à contacter, savoir ce que l’on fait d’un animal sauvage, où et comment adopter » voire « quel type d’animal je peux adopter en fonction de mon espace de vie », mais aussi des informations sur la réglementation de la pêche et de la chasse, etc.
L’adjointe, bénéficiant également de la délégation à l’animation, affiche aussi l’ambition de « créer la journée de l’animal ». Elle souhaiterait que cette journée d’animations soit l’occasion de « faire découvrir les métiers liés aux animaux », avec par exemple des démonstrations, mais aussi de faire de la sensibilisation et « promouvoir les commerçants qui sont liés aux animaux ».
Un autre projet, qui était inscrit dans le programme du maire, est l’aménagement d’un cimetière animalier. « C’est une requête que l’on a eue lors de nos rencontres avec les habitants. Beaucoup savent qu’il est interdit d’enterrer son animal dans son propre jardin et certaines personnes ressentent le besoin d’aller se recueillir sur une ‘‘tombe’’ où se trouve leur animal, donc ça fait partie des projets également », confirme Pascale Denis.
Mais tous ces projets ne concernent pas que les Maurepasiens qui possèdent des animaux, insiste l’adjointe : « La cohabitation est un axe important, que tout le monde puisse se sentir en sécurité et à l’aise avec les animaux. »