Vaste campagne de dépistage du coronavirus à Élancourt. Le mercredi 1er juillet, l’Agence régionale de santé (ARS), en collaboration avec la Ville, s’est installée sur le parvis de la mairie pour proposer à tous les habitants qui le souhaitaient un dépistage gratuit et sans rendez-vous. En une journée, près de 500 tests PCR – donc par voie nasale, permettant de savoir en 24 à 48 h si la personne est porteuse du virus au moment du test – ont été réalisés par les équipes de l’APHP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris). Dont aucun ne s’est avéré positif.

L’objectif de cette opération de dépistage, la sixième dans les Yvelines, est triple selon Marion Cinalli, directrice de la délégation départementale des Yvelines pour l’ARS. Il s’agit d’identifier d’éventuels foyers dormants, avec « des personnes qui seraient positives mais asymptomatiques », de permettre à « la population d’avoir accès aux tests PCR alors qu’elle ne serait pas forcément allée voir son médecin pour pouvoir être testée car se sentant sans symptômes », et enfin de « s’assurer que le virus circule moins ».
« Sur ce type d’opération, où on fait environ 200 prélèvements, on en a en général entre zéro et deux positifs, ce qui permet de confirmer que le virus circule moins », souligne Marion Cinalli, précisant cependant que ces campagnes de tests devaient s’achever fin juin mais se poursuivent car le virus circule quand même toujours.

C’est pourquoi l’ARS a proposé à la Ville d’Élancourt d’accueillir une journée de dépistage. « À Élancourt il y avait un taux de positivité un peu supérieur, mais qui s’explique très facilement dans la mesure où peu de tests sont réalisés à Élancourt, donc ceux réalisés sont plus vite positifs, mais parce que je pense que les médecins ciblent bien les personnes à qui il faut réaliser ces tests, explique la directrice départementale de l’ARS. Et puis, on voit, de par la démographie médicale, que c’est une commune qui a moins recours aux tests que d’autres. » Cette journée permet donc des dépistages immédiats dans de larges capacités.

Quand elle a été sollicitée par l’ARS, la municipalité élancourtoise a, de son côté, rapidement répondu favorablement. « On pense que c’est très important de faire cette campagne pour éviter que l’épidémie recommence », insiste Martine Letoublon, adjointe au maire déléguée à la santé, nous informant que la commune a dénombré huit décès liés au Covid. D’autant que des tests menés il y a quelques semaines à Élancourt auprès de 55 professionnels de santé se sont avérés positifs pour sept d’entre eux. Des chiffres dont la municipalité voulait « voir le reflet » d’après l’élue à la santé.

Les Élancourtois ont en tout cas répondu présents au dépistage du 1er juillet. Alors que ces journées permettent généralement de tester 200 personnes, 500 l’ont été à Élancourt le 1er juillet, soit le nombre maximal possible. « Je n’ai aucun symptôme mais j’ai un fils qui est pompier et côtoie des Covid régulièrement, confie Nelly avant de rejoindre la file d’attente. Et normalement, je vais voir ma mère la semaine prochaine en maison de retraite. Pour aller dans un Ehpad, c’est mieux de savoir si on n’est pas porteur. »

Monique, Élancourtoise à la retraite, souhaitait également être « rassurée », d’autant qu’elle a visité la Chine en octobre dernier : « C’est pour savoir, vis-à-vis de mes proches, et si je peux me déplacer tranquillement pour les vacances, sans porter en province ce que nous avons en région parisienne. » De nouvelles campagnes de dépistage doivent normalement être organisées le 8 juillet à Guyancourt et le 11 juillet à Trappes.