Environ 3 000 personnes se sont rendues au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines la semaine dernière, mais ce n’était pas pour un événement sportif. Du lundi 7 au mercredi 9 septembre, quelques jours après la rentrée, l’Agglomération, en partenariat avec l’Agence régionale de santé (ARS), organisait une importante campagne de dépistage anonyme et gratuit du Covid-19 à destination des entreprises locales. 3 000 tests PCR ont été effectués pendant ces trois journées, auprès de salariés de 200 entreprises. Au moment de la mise sous presse de cette édition, le bilan ne nous avait pas encore été communiqué. Une opération, présentée comme l’une des plus importantes du genre, que Saint-Quentin-en-Yvelines espère bien réitérer. Son président, Jean-Michel Fourgous (LR), en a profité pour annoncer qu’un travail était en cours avec l’ARS pour ouvrir un centre de tests permanent, probablement à Trappes (voir encadré).

« Avec ses 17 000 entreprises, grands groupes, PME-TPE, Saint-Quentin-en-Yvelines dispose d’un vivier économique et d’un bassin d’emploi essentiel à l’activité, au dynamisme de son territoire mais aussi des agglomérations et communes voisines, rappelait l’Agglomération dans son communiqué annonçant l’opération. C’est pourquoi, il est proposé à tous les salariés des entreprises locales, présentant ou non des symptômes, de participer gratuitement à ce dépistage. Soutenir les entreprises, c’est aussi préserver les emplois. »

Pendant les trois jours de cette opération, quatre tentes, dans lesquelles les équipes de l’APHP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris) pouvaient réaliser deux tests simultanément, ont été installées sur une partie de l’aire centrale du Vélodrome national. Pour fluidifier au maximum les rendez-vous, les salariés saint-quentinois s’étaient vu attribuer un créneau horaire, après inscription par leur entreprise, par les services de Saint-Quentin-en-Yvelines.

« On fait cette grosse opération parce qu’on veut monter à l’étape supérieure, parce qu’il faut taper fort si on veut arrêter cette anxiété chez nos salariés et chez tous les administrés », avance Jean-Michel Fourgous (LR).

Marion Cinalli, directrice de la délégation départementale des Yvelines pour l’ARS, rappelle qu’il s’agissait de la 16e opération de dépistage dans le département, mais la première ciblée vers les salariés. Même si les Saint-Quentinois qui se présentaient étaient également acceptés. « C’est à la demande de l’Agglomération, mais comme on sait qu’il y a plus de clusters en entreprise, et qu’on a reçu des alertes sur certaines non-déclaration de cas contact, ça permet à tout le monde de trouver son compte, de se rassurer, et nous d’aller voir s’il n’y a pas des clusters dormants, souligne Marion Cinalli. Ça vient aussi donner du souffle aux laboratoires de ville et permettre à des gens de se faire dépister plus facilement parce que sans rendez-vous. »

« On tape plus fort, à la demande des entreprises, explique Jean-Michel Fourgous (LR), président de Saint-Quentin-en-Yvelines et maire d’Élancourt, qui souhaitait une vaste campagne de tests au Vélodrome depuis le confinement. On fait cette grosse opération parce qu’on veut monter à l’étape supérieure, parce qu’il faut taper fort si on veut arrêter cette anxiété chez nos salariés et chez tous les administrés. […] On essaye d’être extrêmement compétitifs sur l’accompagnement de la sécurité sanitaire qu’on donne à nos entreprises et à nos salariés. »

Outre une organisation facilitée, l’un des avantages de cette opération était la certitude d’obtenir les résultats des tests rapidement, alors que les délais d’attente ont pu dépasser les 72 h dans certains laboratoires. « Aujourd’hui, sur cette opération, les résultats seront fournis en 24 à 48 heures, parce qu’on est appuyé par le laboratoire de l’APHP, qui sait combien il peut analyser de tests sur une journée et donc qui nous donne les capacités nécessaires pour pouvoir le faire dans les délais requis », relate la directrice départementale de l’ARS.

Pendant cette opération de trois jours, 3 000 personnes auront finalement été testées, soit le nombre maximal que l’organisation permettait. Les salariés rencontrés sur place appréciaient en effet le temps d’attente minime et nous précisaient qu’ils ne présentaient pas de symptômes mais semblaient vouloir être rassurés. « Je n’ai pas de signe particulier, mais l’entreprise a proposé aux salariés volontaires d’y aller donc je suis venu, comme ça je sais », confirme Olivier, salarié d’une entreprise située en bordure de Saint-Quentin-en-Yvelines. Un autre salarié, travaillant en open space dans une entreprise saint-quentinoise, nous a quant à lui confié que son entreprise avait demandé aux salariés de se faire dépister.

D’autres affichent en tout cas la volonté de participer, en se faisant tester, à la lutte contre le coronavirus. « Je me fais tester pour endiguer la pandémie, avance Angélique, travaillant aux ressources humaines chez Général d’optique et Grand optical, à Saint-Quentin-en-Yvelines, qui a eu vent de l’opération grâce au bouche-à-oreille. L’objectif est de faire en sorte que chacun soit acteur pour venir à bout du Covid. »

Même le maire de La Verrière, Nicolas Dainville (LR), en a profité pour se faire tester, alors que la quasi-intégralité des maires saint-quentinois était présente au Vélodrome le 8 septembre dans la matinée. « On reçoit beaucoup d’administrés quand on est maire, et je n’ai pas envie d’être responsable d’une transmission. Pour prendre toutes les précautions vis-à-vis de mes administrés et des agents de la mairie, j’avais envie d’être sûr de ne pas l’avoir », nous confie Nicolas Dainville juste après son test, confiant que « ce n’est pas le test le plus agréable, mais c’est très rapide ».