Mercredi 27 mai, le conseil municipal d’installation a désigné Jean-Michel Fourgous (LR), comme maire d’Élancourt pour un cinquième mandat. Comme toutes les séances municipales actuellement, elle s’est déroulée à huis clos avec une diffusion en direct sur internet. Le maire a annoncé un mandat à venir difficile compte tenu de la crise économique prédite.

Après un retour sur les deux mois de confinement à Élancourt, une minute de silence a été observée pour le personnel soignant et les familles de personnes décédées des suites du Covid-19. Les nouveaux élus municipaux ont ensuite procédé à l’élection du maire. Jean-Michel Fourgous l’a logiquement emporté avec 28 voix, contre cinq pour l’élue d’opposition Catherine Perrotin-Raufaste (Génération.s), un vote blanc et une abstention. Michèle Rossi (LREM), troisième au premier tour, ne s’est quant à elle pas présentée « compte tenu des résultats » du 15 mars.

Avant ce vote, le maire est revenu sur le résultat des élections municipales. « Nous sommes tous frustrés du contexte dans lequel s’est déroulée cette fin de campagne, et même le scrutin, note Jean-Michel Fourgous. Pour autant, le fait que la liste ‘‘Allez Élancourt’’ ait rassemblé 57 % est une marque de confiance importante, et que nul ne saura contester. »

Mais le regard est désormais tourné vers ce nouveau mandat, et les conséquences de la crise sanitaire. « Vous êtes l’État de proximité, qui va être mobilisé comme il ne l’a pas été dans d’autres années, adresse Jean-Michel Fourgous aux élus, sans oublier les grands projets à venir. La gestion de cette collectivité sera également de plus en plus difficile pour des raisons extérieures que vous connaissez. » Et d’ajouter : « Que vous soyez élus majoritaires ou minoritaires, les Élancourtois vous ont désignés pour être leurs représentants et travailler au service de l’intérêt général. »

Les deux listes d’opposition affichent chacune justement cette volonté d’être « constructif ». « Dans mon allocution, j’ai fait passer le message que nous sommes la minorité municipale, issue d’une élection modifiée par la crise sanitaire, avec une abstention massive, […] mais nous respectons le résultat, même s’il en a été affaibli, nous explique Catherine Perrotin-Raufaste, chef de file des cinq élus de la liste de gauche « Réinventons Élancourt », à l’issue du conseil. Nous avons fait savoir aux Élancourtois […] que nous serons force de proposition, et que nous souhaitons que les droits de la minorité [municipale] soient parfaitement respectés, dans le calme et la sérénité. »

Le son de cloche est similaire chez Michèle Rossi. « Nous allons être force de proposition et également être très attentifs aux décisions qui seront prises », avance la tête de liste d’« Élancourt, c’est vous ! », qui compte deux élus municipaux. Elle a d’ailleurs formulé pendant la séance une critique « sur l’aspect budgétaire », à propos du « nombre d’adjoints et les indemnités versées aux adjoints ». Le nombre d’adjoints voté ce soir-là a été de dix, soit le maximum légalement possible, et Michèle Rossi estime qu’une diminution de ce nombre « aurait été un signe donné à la population » compte tenu des difficultés annoncées.

Interrogé par l’opposition à ce sujet pendant la séance, Jean-Michel Fourgous a estimé qu’il fallait « maintenir cette organisation qui a fait ses preuves » : « Cette commune a des résultats qui sont assez souvent soulignés, […] on a besoin de dix adjoints pour exercer les compétences à Élancourt. »

CREDIT PHOTO : VILLE D’ÉLANCOURT