« Ça marche bien. On a une dizaine d’objets qui partent chaque semaine », constate Franck Leton, responsable d’Emmaüs Trappes. Ces objets, vendus en ligne sur la plateforme d’e-commerce de cette organisation d’accueil communautaire et d’activité solidaire, trouvent maintenant preneur. Ce qui n’était pas le cas auparavant dans leur boutique, située au 201 avenue des Bouleaux. S’ils n’ont pas été vendus en magasin, les articles dont le prix est supérieur à 15 euros, sont mis en vente en ligne. « Sauf s’il s’agit de meubles ou de gros appareils électroménagers », selon le responsable.

Cette boutique en ligne a été créée à la fin du mois de novembre en 2019. Emmaüs Trappes serait la seule section de l’agglomération à avoir lancé cette plateforme de vente, selon Franck Leton. Depuis son ouverture, elle rapporte entre 1 000 et 2 000 euros par mois à l’organisation. « Cette semaine, on a vendu un collier de perles à 100 euros, une lampe à 150 euros », illustre Franck Leton. Et ce ne sont pas des objets de première nécessité, mais plutôt « des choses de collection, ou de décoration pour les chineurs », explique le responsable.

Ce nouveau moyen de vente offrirait un double avantage à Emmaüs Trappes. Selon Franck Leton, il leur donnerait de la visibilité sur internet et leur permettrait de financer de nouveaux projets. Par exemple, le responsable souhaite étendre leur local. « On sature avec tous ces objets. Il faut qu’on aille chercher des espaces ailleurs. C’est un besoin, mais c’est en réflexion », déclare-t-il. Un projet que la boutique en ligne pourrait en partie financer.

Un nouveau logement de 15 places pour les compagnons d’Emmaüs Trappes

Depuis le 1er janvier 2020, les compagnons d’Emmaüs Trappes sont sur le point de s’installer dans un logement, acquis par l’organisation, pouvant accueillir 15 personnes, rue Montfort à Trappes. Ces personnes sont sans hébergement, sans revenu et participent au fonctionnement de l’organisation d’accueil communautaire et d’activité solidaire, créée par l’abbé Pierre en 1949.

« Ils trient, ils revalorisent, ils réparent et sélectionnent pour présenter des objets qui vont être utiles », explique Franck Leton, responsable d’Emmaüs Trappes. En échange, l’organisation s’engage donc à les loger. Ils auront à leur disposition des lotissements individuels ou des logements à partager à deux ou à trois et tout équipés, avec un jardin et une laverie, précise le responsable.

« Aujourd’hui, les compagnons sont surtout des personnes qui ne sont pas encore régularisées. Ce sont surtout des migrants », constate le responsable. Alors, depuis février 2020, l’organisation solidaire a recruté en contrat de professionnalisation, une intervenante sociale pour pouvoir mieux accompagner les compagnons dans l’ouverture et le maintien de leurs droits, dans la formation, dans la régularisation et dans le développement personnel.