« Il faut tourner la page des six années qui ont souffert de la politique menée », estime Michel Chappat (SE), tête de liste aux élections municipales de Maurepas en 2020. L’élu d’opposition au conseil municipal s’était déjà présenté en 2014, après avoir été le premier adjoint aux finances de l’ancien maire Georges Mougeot (DVG). « Depuis six ans le maire (Grégory Garestier (DVD), Ndlr) casse, efface tout ce qui a été fait avant », affirme le candidat.

Alors Michel Chappat remet le pied à l’étrier en 2020 avec sa liste « Ensemble en avant Maurepas ». Déposée en préfecture le 13 février, elle se compose de 35 colistiers issus de la « société civile ». Ce sont « des cadres supérieurs, des dirigeants, des employés. Ils viennent plus du secteur privé et il y a même des retraités », illustre-t-il.

Sans étiquette, la liste comprendrait une pluralité de mouvances politiques. Certains colistiers afficheraient des préférences politiques issues de la gauche modérée ou de la droite modérée, du centre, de la France insoumise. Par exemple, le conseiller municipal, Constant M’Bock (LREM), qui a quitté la majorité du maire sortant au printemps 2019, a rejoint Michel Chappat. L’élu Georges Beliaeff (Modem) fait également partie de la liste « Ensemble en avant Maurepas ». « Ce qui les rapproche, c’est d’être d’accord sur ce qu’il y a à faire sur Maurepas », souligne le candidat.

Son programme sera dévoilé aux Maurepasiens à la fin du mois, au cours de plusieurs réunions publiques, qui auront lieu jusqu’à début mars. En attendant, Michel Chappat souhaite orienter sa campagne sur « la gestion de la commune », « le bien-vivre dans son quartier », « le besoin de solidarité » et « le rassemblement de la ville », pour faire de Maurepas « une ville conviviale et politiquement responsable », selon ses affirmations.

Sur la gestion de Maurepas, la tête de liste déclare vouloir « faire une reprise en main ferme de la commune ». « On ne peut pas dépenser des millions et des millions. Ce n’est pas comme ça qu’on gère l’argent public », lance-t-il, en faisant référence au projet de démolition-reconstruction de la piscine. Il assure que « le projet sera repris à zéro » s’il est élu. Selon lui, la piscine n’aurait pas dû être démolie. Michel Chappat craint que le projet de piscine entraîne une possible augmentation des impôts et une baisse des services publics.

Michel Chappat envisage également de faire de Maurepas « une ville conviviale », qui rassemble les habitants, ce qu’elle ne serait pas suffisamment, selon lui. « Avant, il y avait une vie associative, du lien social, qui permettait aux gens de se rencontrer. Mais tout cela s’est délité, il (le maire sortant, Ndlr) a supprimé tout ça », estime la tête de liste, en mentionnant la suppression des offices municipaux sport, loisirs, et culture, « qui permettaient aux associations de se parler en dehors des clivages politiques », précise-t-il.

Dans ses tracts, on peut également voir l’annonce d’une réhabilitation des écoles publiques, en raison de la construction de 1 000 logements à Maurepas et de l’arrivée de près de 2 200 habitants. « Il est écrit dans le PLU qu’il faudra ouvrir 15 classes en plus. Rien n’a été prévu en termes d’adaptation du service public », explique-t-il. Enfin, Michel Chappat souhaite revoir le partage des compétences entre la commune et l’agglomération, « pour que le territoire ait un sens et soit plus intelligible et à la portée des habitants ». « On ne sait pas dans la commune ce que fait l’agglomération », regrette-t-il.