Après avoir passé six ans côte à côte en conseil municipal, le maire et son premier adjoint se retrouveront face à face au premier tour des élections municipales. Jeudi 27 février en conférence de presse, Erwan Le Gall (Objectif France, liste DVD), a officialisé sa candidature à la mairie de Maurepas. Alors qu’il n’a pas été reconduit par le maire sortant,
Grégory Garestier (DVD, liste SE), le premier adjoint reproche à l’édile des rapprochements avec La République en marche et affiche la volonté de « proposer autre chose ». D’où le nom de la liste, « Maurepas autrement ».

Parmi les autres candidats déclarés – Ismaïla Wane (DVG), Michel Chappat (SE) et Grégory Garestier – Erwan Le Gall estime qu’un « champ politique s’offre » à sa liste : celui « des centristes et de l’union des droites ». « Ce champ politique, on s’en saisit. Je crois qu’on a une vraie alternative avec la majorité sortante », assure le premier adjoint, aux côtés de Sylvestre Dognin (DVD), l’adjoint aux finances qui a évoqué des risques financiers début février. Leur liste comptera aussi deux conseillères municipales de la majorité.

Ces élus non reconduits par le maire lui reprochent des « compromissions et des accords avec La République en marche », parti politique envers lequel ils se montrent très critiques, et la manière dont ils ont, il y a un mois, « été évincés de l’équipe majoritaire en place, sans qu’il y ait une communication réelle », regrette Erwan Le Gall. Les deux hommes assurent avoir démissionné de leur poste d’adjoint, alors que le maire sortant indique de son côté « toujours attendre leurs démissions ». Ils assurent en tout cas être restés au sein de la majorité jusqu’au bout par « loyauté » et pour ne pas « diviser l’équipe ».

Désormais engagée dans une campagne éclair, « Maurepas autrement » a déjà dégagé les grands axes de son programme. « Le premier axe, c’est une gestion saine et responsable, c’est là-dessus qu’on veut travailler, et notamment sur le recalibrage du projet de centre aquatique », souligne Sylvestre Dognin, se demandant si « Maurepas et Élancourt ont besoin d’un Center Parcs ». Erwan Le Gall précise que sa liste souhaite « redimensionner » le projet de piscine pour qu’elle soit « plus en adéquation avec les attentes » et « financièrement responsable », assurant cependant qu’elle sera livrée « en temps et en heure ».

Le deuxième axe de leur programme est « d’essayer de mettre de la Responsabilité sociale et environnementale (RSE) dans toutes les actions municipales » et de « mettre un arrêt du bétonnage qui a été réalisé dans certains quartiers », selon Sylvestre Dognin. Le troisième aspect est la « démocratie participative » avec la création d’une charte éthique pour « apaiser » les débats en conseil municipal et une plus grande implication des habitants dans les décisions municipales, poursuit-il. Leur programme devrait être distribué cette semaine.

Le maire sortant dévoile sa liste et son programme

« C’est la continuité de l’action que je mène depuis 2014. » C’est en ces mots que Grégory Garestier (DVD, liste SE), le maire sortant, résume son ambition pour les élections. Le 29 février, il a présenté son programme et sa liste. Sa liste sera renouvelée de « 54 % », « avec des départs naturels et ma volonté de constituer une nouvelle équipe qui agit pour la ville et me ressemble », exprime Grégory Garestier.

Concernant la mise à l’écart d’Erwan Le Gall (OF), Grégory Garestier estime que « la confiance n’était plus là » et reproche à son premier adjoint de s’être « radicalisé sur ses comportements ». La liste du maire, décrite « de large rassemblement d’intérêt local », réunit des sans étiquette, des LR, quelques membres de LREM, et est soutenue par plusieurs partis de droite et du centre.

Les deux axes majeurs du programme de Grégory Garestier sont « un cadre de vie en mouvement » et « Maurepas dynamique pour toutes les générations ». « Il faut préserver de la densification les quartiers existants et engager le renouvellement de Pariwest, et ouvrir la piscine », résume-t-il, estimant qu’un « mandat électoral, c’est court » et que les « projets structurants » en nécessitent plusieurs.