Le club le Village va fermer ses portes à partir du samedi 21 décembre pour plus d’un an. Cet équipement sportif communal dédié aux sports de raquettes, ouvert depuis 35 ans dans le quartier du Village, va en effet bénéficier d’une très importante réhabilitation. Cette dernière va permettre de lui offrir une seconde jeunesse, de construire une nouvelle halle couverte de tennis et de badminton, de réhabiliter la grande halle pour accueillir du football en salle et du padel. L’actuelle halle dédiée au tennis va quant à elle être démolie et laissera place ensuite à un programme immobilier. Les travaux, en dehors du projet de logements, doivent durer environ 12 mois et l’équipement neuf doit rouvrir en septembre 2021.

C’est donc un important changement que vont pouvoir observer les 600 adhérents du club le Village, où ils peuvent pratiquer librement du tennis, du squash, du badminton, du tennis de table, etc., et cela depuis de nombreuses années. Le club le Village a en effet été construit en 1984 par un propriétaire privé. « Très rapidement, cela ne s’est pas révélé très compétitif, donc au début des années 90, l’équipement a été rétrocédé à la ville », raconte Michel Cretin (SE), adjoint à la vie sportive de Montigny-le-Bretonneux.

« La Ville a essayé de développer cet outil pour en faire quelque chose de pratique [et] proposer un équipement qui permette de faire, quand on le veut, un sport de raquettes », poursuit-il. Il n’est en effet pas utilisé par des clubs, et compte parmi ses habitués essentiellement des Ignymontains, des habitants des communes alentours et des salariés des entreprises qui profitent par exemple de leur pause déjeuner pour aller taper dans la balle.

Mais l’équipement a désormais 35 ans, et « même s’il est encore en bon état », il « a passablement vieilli » concède Michel Cretin : « Donc il commence à poser beaucoup de problèmes, notamment en termes de chauffage. » La commune a donc décidé de lancer une réhabilitation complète du club le Village pour le rendre plus attractif et lui offrir une nouvelle jeunesse. Le projet prévoit la déconstruction de la halle de tennis et de badminton, qui se trouve à droite de l’équipement lorsqu’on est face à son entrée. Un projet immobilier sera construit sur une partie de cet emplacement, ainsi qu’un espace vert où est envisagé le développement d’activités de plein air.

Pour la poursuite des activités de tennis et de badminton, une nouvelle halle couverte va être construite à l’emplacement des deux courts de tennis actuellement en extérieur. « Et on va réhabiliter l’autre halle (à gauche lorsque l’on fait face à l’entrée du club, Ndlr), qui est beaucoup plus grande et n’est pas utilisée aujourd’hui », indique l’adjoint à la vie sportive. Cette halle de 2 600 m², dont la structure « est saine » et qui ne devrait donc pas nécessiter « d’énormes travaux de réfection », sert en effet pour l’instant de lieu de stockage.

D’après le journal municipal de décembre, elle accueillera, une fois les travaux achevés, deux nouvelles activités : quatre terrains seront dédiés au football en salle et deux autres terrains au padel, un sport de raquettes en vogue entre le squash et le tennis. Des vestiaires pour les sportifs y seront également aménagés.

Pour le reste des bâtiments, l’habillage extérieur va être entièrement refait. L’entrée du club le Village sera par ailleurs déplacée sur le côté, où se trouve la halle de tennis qui sera détruite. La partie du bâtiment où se trouve l’actuelle entrée sera quant à elle dédiée à la partie administrative. « Enfin, l’espace d’accueil et de restauration du site, les terrains de squash, ainsi que les salles d’activités, de danse et vestiaires situés à l’étage seront totalement réhabilités et modernisés », ajoute le journal municipal.

La commune va également en profiter pour mettre l’ensemble de l’équipement aux normes pour les Personnes à mobilité réduite (PMR). « On a aujourd’hui de gros problèmes d’accès PMR », confirme Michel Cretin. Un ascenseur leur permettra par exemple d’accéder au premier étage une fois les travaux achevés, qui leur est pour l’instant inaccessible. Les performances énergétiques du bâtiment doivent également être améliorées grâce à la réhabilitation.

Les habitués du club le Village pourront en profiter dans sa version actuelle jusqu’au samedi 21 décembre. Il fermera ensuite ses portes. « Les travaux devraient démarrer dans le courant du premier trimestre 2020, avec une importante partie de désamiantage, qui risque de prendre pas mal de temps vu l’ancienneté du bâtiment », prévoit Michel Cretin. La municipalité table sur « environ 12 mois de travaux », et estime que, « au plus tard, la réouverture se fera à la rentrée de la saison 2021 », poursuit l’adjoint. Le coût de cet importante réhabilitation est chiffré à 6,2 millions d’euros TTC, à la charge de la commune.

Comme pour plusieurs de ses projets, Montigny-le-Bretonneux a décidé de financer une partie des travaux par la vente d’un terrain qui accueillera un projet immobilier. « C’est d’ailleurs ce qui nous a motivé à faire quelque chose de plus important en terme de réhabilitation, c’est la possibilité que nous avions de pouvoir rétrocéder du foncier pour pouvoir financer une partie de l’investissement », confirme Michel Cretin.

Ainsi, la parcelle de 4 400 m², actuellement en partie occupée par la halle de tennis, « verra à terme 55 à 60 logements sortir de terre », indique le journal municipal de décembre. « La procédure de consultation d’opérateurs pour ce projet a été lancée en septembre dernier, poursuit L’Ignymontain. Le lauréat sera sélectionné avant la fin de l’été 2020 et les travaux de construction devraient débuter au cours du deuxième semestre 2021. »

Par ailleurs, à sa réouverture, le club le Village ne sera plus géré par la commune mais par l’Union nationale des centres sportifs de plein air (UCPA), qui a été désignée suite à un appel d’offres, et gérera l’équipement sous forme d’une Délégation de service public (DSP). L’UCPA est un interlocuteur que connaît déjà bien Montigny-le-Bretonneux puisqu’il a déjà la gestion du poney club de la commune, ainsi que du Vélodrome national. Alors que le passage d’une gestion municipale à une gestion via une DSP soulève souvent une crainte de la part des usagers sur une potentielle augmentation des tarifs, Michel Cretin se veut rassurant : « Tout ça a été négocié, ça reste dans la lignée de ce que l’on fait aujourd’hui, et le principe d’une DSP fait que nous gardons la main sur la gestion. »

CREDIT PHOTO : Atelier PO&PO