La grève contre la réforme des retraites a été très suivie à Saint-Quentin-en-Yvelines comme dans le reste de la France. Et elle se poursuit encore cette semaine. Que ce soit dans les écoles, les médiathèques, les commissariats, les transports… l’agglomération a tourné au ralenti le jeudi 5 décembre décembre, même s’il n’y a pas eu de rassemblement à SQY, nombre de manifestants se rendant à Paris. Le 6 décembre, ce sont surtout les transports en commun qui ont été impactés, comme le lundi 9 décembre à nouveau, avant une nouvelle journée de grève prévue ce mardi 10 décembre.

Le jeudi 5 décembre, quasiment chaque commune saint-quentinoise comptait au moins une école fermée. La mobilisation a également été suivie au sein de la police nationale, avec plusieurs fermetures symboliques de commissariats, comme cela a été le cas à Guyancourt. « Les policiers des Yvelines sont appelés à protester contre la réforme des retraites », nous indiquait l’Unsa police 78, qui rappelle que ce mouvement fait suite à leur mobilisation d’octobre « pour exprimer leur mécontentement sur leurs conditions de travail, le manque de reconnaissance, la perte de leur statut, la remise en cause de leur retraite et le mal être général de la profession ».

Mais là où la mobilisation contre le projet de réforme des retraites s’est le plus fait sentir est du côté des transports en commun. Au niveau des lignes de train, de nombreuses gares n’ont vu aucun train circuler les 5 et 6 décembre, ainsi que le lundi 9 décembre où le trafic était « extrêmement perturbé sur la ligne N », avec « aucun train sur la ligne U », indiquait le blog de la SNCF. Le 6 décembre, vers 8 h en gare de Saint-Quentin-en-Yvelines, les voyageurs rencontrés par La Gazette semblaient prendre leur mal en patience.

« Hier (jeudi 5 décembre), c’était impeccable et très agréable dans les transports », estime par exemple Yann, un Guyancourtois, en attendant son train retardé pour défaillance matérielle. En effet, de nombreux voyageurs s’étaient organisés pour le premier jour de grève, posant des jours de congé ou faisant du télétravail. Si Yann affiche son soutien aux grévistes, il ne se montrait pas très inquiet pour la poursuite de la mobilisation, « si c’est bien organisé », tempère-t-il.

Yoann, jeune commercial venu de Paris en covoiturage pour un rendez-vous à Saint-Quentin-en-Yvelines le vendredi 6 décembre, montrait quant à lui plus d’inquiétude. « C’est catastrophique économiquement, soupire-t-il. Je suis toujours en clientèle, donc si les transports ne marchent pas, je perds pas mal d’argent… Si ça continue, il y aura un vrai impact financier. »

Le réseau de bus saint-quentinois a également été fortement impacté avec de nombreuses suppressions de lignes jeudi et vendredi. Pour pallier les difficultés dans les transports, plusieurs lignes de bus – notamment la 475, la 15, la 78 express et la 39-34 – ont été renforcées. L’agglomération comme Île-de-France mobilités ont aussi mis en place des mesures spéciales concernant les vélos électriques, le covoiturage, etc. Les vendredi 6 et lundi 9 décembre, les mobilisations dans les transports en commun ont eu pour conséquence de créer de nombreux bouchons en région parisienne, avec un pic de 631 km d’embouteillages en Île-de-France ce lundi vers 8 h 30.

La mobilisation se poursuit en tout cas cette semaine, avec un nouvel appel à la grève pour ce mardi 10 décembre. Elle devrait à nouveau toucher de nombreux services. À Saint-Quentin-en-Yvelines, un rassemblement « pour le retrait de la réforme Macron-Delevoye » est par exemple organisé à l’Université de Versailles-Saint-Quentin (UVSQ) le 10 décembre au matin. Cette décision a été prise le 6 décembre lors d’une assemblée générale qui a réuni des étudiants et des membres du personnel de l’université.

« Les personnels administratifs et techniques, les enseignants et les étudiants de l’UVSQ, constatent que toutes les actions menées par le gouvernement relèvent d’un modèle insoutenable écologiquement et socialement », indique dans un communiqué l’inter-organisations étudiants et personnels de l’UVSQ, qui estime que l’enseignement supérieur et la recherche subissent « de plein fouet la politique du gouvernement ».