Une petite quinzaine d’étudiants, d’enseignants et de salariés de l’Université de Versailles-Saint-Quentin (UVSQ), réunis au sein d’une inter-organisation, se sont mobilisés le mardi 10 décembre. Ils sont partis du bâtiment Vauban à Guyancourt pour rejoindre l’Unité de formation et de recherche (UFR) Simone Veil à Montigny-le-Bretonneux. Cette manifestation s’inscrivait dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites démarrée le 5 décembre, mais portait également sur la précarité étudiante et la fusion de l’UVSQ au sein de l’université Paris-Saclay.

Ce matin du 10 décembre, devant le bâtiment Vauban, plusieurs membres de syndicats – FO, CGT, FSU, etc – ainsi que plusieurs organisations étudiants – Jeunes communistes, jeunes Génération.s, etc – étaient rassemblés. Une faible mobilisation, avec moins de la moitié de cette quinzaine de manifestants composée d’étudiants. « Ce n’est pas une université qui se mobilise énormément, et là s’ajoutent les difficultés de transports », reconnait l’un des participants.

Leurs revendications portaient sur trois points, nationaux comme locaux. « En premier lieu, on s’inscrit dans le mouvement de contestation contre la réforme des retraites, qui touche particulièrement la fonction publique, explique Céline Dumoulin, de la CGT UVSQ. Le deuxième point est la poursuite de la mobilisation née suite à l’immolation d’un étudiant à Lyon qui a marqué le fait que les étudiants vivent dans une grande précarité. »

Un point sur lequel insiste particulièrement Tristan Peglion, étudiant à l’UVSQ et coordinateur départemental des Jeunes Génération.s. « Depuis trois semaines, nous nous mobilisons au sujet de la précarité étudiante : un étudiant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté, un tiers renonce à des soins, énumère-t-il. Le conseil d’administration (de l’UVSQ, Ndlr) peut mener des politiques publiques sur cette question. On veut les appeler à être du côté des étudiants plutôt que des classements internationaux. »

Justement, le cortège s’est rendu à pied devant l’UFR de santé où se tenait un conseil d’administration de l’UVSQ au même moment, au cours duquel devait être abordé l’intégration de l’UVSQ au sein de l’université de Paris-Saclay à l’horizon 2025. Point qui inquiète également les manifestants. « Les choses ne sont pas claires, estime Céline Dumoulin. C’est un établissement expérimental, et la convention ne clarifie pas les conditions dans lesquelles cette fusion va s’opérer. » Une partie des manifestants a été reçue par le conseil d’administration. Dans les colonnes du Parisien, la direction de l’université estime que le rapprochement des universités a été « largement discuté lors du conseil d’administration précédent » et a été « voté par le conseil académique ». Après leur mobilisation à Saint-Quentin-en-Yvelines, les manifestants ont rejoint la manifestation parisienne.