20 logements en accession sociale à la propriété doivent voir le jour d’ici le deuxième trimestre 2022 à Montigny-le-Bretonneux, dans le quartier de la Sourderie, sur l’emplacement de l’ancien collège Henri Bergson, fermé en 2007 et détruit en 2018. Ce programme, intitulé Les terrasses du lac et qui s’inscrit dans un ensemble de 141 logements sur le site du futur forum des arts Charles Aznavour, est le quatrième en accession sociale à la propriété sur la commune. Il a été présenté lors d’une réunion publique le 13 novembre.
« La Ville a vendu le terrain à un prix moindre au promoteur (le terrain est actuellement en cours d’acquisition, Ndlr), rappelle le maire de Montigny-le-Bretonneux, Jean-Luc Ourgaud (DVD), en ouverture de la réunion. Ce n’est pas le tout de dire ‘‘on fait du social’’, il faut avoir les conditions financières qui le permettent. Celles de la Ville de Montigny ont permis d’avoir cette vente de terrain moins chère. Ça se répercute sur le prix de vente du mètre carré. »
En l’occurrence, le prix moyen s’établit, pour ce programme, autour de 4 200 euros/m², en dessous de la moyenne en accession libre sur la ville, située entre 4 500 et 5 000 euros/m². L’offre d’appartements ira du deux au cinq pièces, avec des tarifs à partir de 206 000 euros pour 44 m² et allant jusqu’à 377 000 euros pour 92 m² pour le seul cinq pièces du programme, situé au dernier étage d’un bâtiment comprenant un rez-de-chaussée, deux niveaux et un niveau en attique.
Eric Paolini, architecte du projet, met en avant une « copropriété à taille humaine » desservie « par une voie en sens unique, la [future] rue Bergson, qui ne desservira que ces logements », et où vivront « uniquement des propriétaires ». Par ailleurs, « tous les appartements ont des espaces extérieurs », assure-t-il. Il insiste aussi sur l’emplacement de la future résidence, à deux kilomètres à pied de la gare de SQY, desservie par deux lignes de bus, et proche du lac et du centre commercial de la Sourderie, de La Poste et de la mairie de Montigny.
Ces logements seront « destinés à des personnes dont les ressources sont plafonnées », selon Catherine Labelle, responsable de production chez 1001 vies habitat, le promoteur du projet, qui s’engage sur certaines garanties en cas de difficultés de l’accédant au cours des 15 ans suivant l’acquisition de son bien. Avec la garantie de rachat, le promoteur s’engage ainsi à « vous racheter votre appartement si vous le vendez, sous conditions de certaines clauses, à 80 % du prix dans les cinq ans suivant l’acquisition, avec ensuite une décote de 1,5 % par an », explique-t-elle. 1001 Vies habitat garantit également, dans ce cas de figure, trois propositions de relogement pendant 15 ans.
Pour postuler à ce programme, un dossier de candidature est à remplir avant le 13 décembre puis à envoyer à un huissier. Pour être éligible, il faut être un primo-accédant ou un propriétaire en sur-occupation, respecter les plafonds réglementaires, et être Ignymontain, priorité étant laissée pendant deux mois aux habitants de la ville. « Après, si tous les appartements ne sont pas vendus, on élargira ces critères vers ceux qui travaillent sur la commune », ajoute Catherine Labelle.
Cela s’inscrit dans la volonté de la municipalité, qui entend « favoriser le parcours résidentiel d’abord d’Ignymontains » et permettre à ceux ayant des difficultés avec les prix actuels du marché de devenir propriétaires, d’après Jean-Luc Ourgaud, qui salue la « qualité de la construction ». L’achat du terrain par le promoteur doit être finalisé au premier trimestre 2020. Les travaux doivent démarrer au trimestre suivant, pour une durée de deux ans.
CREDIT PHOTO : Eric PAOLINI Architecte