« On ne représente aucune écurie », lance Philippe Chancelier, conseiller municipal d’opposition guyancourtois et directeur de campagne de Rodolphe Barry (SE), candidat aux élections municipales de 2020. Le 22 octobre, La Gazette l’a rencontré, accompagné par ses nouveaux soutiens élus. Zora Daïra (SE), conseillère issue de la majorité DVG du maire François Morton et Philippe Chancelier (élu sur une liste DVD en 2014), l’ont récemment rejoint dans son équipe de campagne pour soutenir la liste : Ensemble agissons pour Guyancourt.
Candidat depuis mai 2019, Rodolphe Barry se revendique centriste depuis toujours, et veut sortir du clivage gauche-droite. Pour ce faire, il souhaite rassembler un maximum de personnes issues de tous les bords politiques, sans oublier ceux qui ne sont pas politisés. L’objectif étant « de laisser une grande liberté d’action, affirme Philippe Chancelier. […] On est libre de tout parti.»
Ce projet, Rodolphe Barry y réfléchit depuis 2017, lors de l’élection de l’ancienne maire de Guyancourt, Marie-Christine Letarnec (DVG). « L’équipe est très politisée et les gens sont demandeurs d’autre chose, affirme-t-il. C’est la même équipe depuis 35 ans. » D’où le soutien de Zora Daïra, élue depuis 2001, qui dit ne plus se reconnaître dans la politique de la majorité. « Toutes les décisions sont prises dans un petit groupe, affirme-t-elle. Il n’y a plus de contact avec les habitants. » Elle s’est donc tournée vers Rodolphe Barry. D’abord en retrait de la vie politique à partir de 2014, il affirme avoir rencontré des acteurs locaux et des membres de l’opposition avant de se lancer en campagne. Lui et son équipe devrait finir le programme d’ici janvier 2020.
Sans surprise, le développement durable et l’écologie en font partie. Le candidat d’Ensemble agissons pour Guyancourt annonce vouloir des repas bio dans toutes les cantines de la commune pour les élèves et le personnel. Il propose également de réduire l’empreinte carbone de la municipalité. Rodolphe Barry veut aussi limiter le bétonnage de la commune et les immeubles trop hauts. « Si on est aux commandes, on essayera de porter un projet d’immeubles labélisés écoquartier », espère-t-il.
La prévention et la sécurité sont aussi une partie de ses préoccupations phares. Selon lui, la police nationale s’est désengagée de son rôle d’agent de proximité et la police municipale doit maintenant prendre la relève. Mais la liste candidate la juge en sous-effectif. Son directeur de campagne, Philippe Chancelier pointe également un réseau de vidéoprotection insuffisant : « Guyancourt possède 22 caméras et Montigny-le-Bretonneux en possède 70. » Sachant que les deux villes ont une superficie et une densité de population quasiment similaires.
La jeunesse est une autre de leurs priorités. L’équipe de Rodolphe Barry veut rétablir les maisons de quartier. Zora Daïra regrette par exemple la fermeture du point jeunes dans le quartier prioritaire du Pont du Routoir. « Ils l’ont déplacé vers la place de la République. Mais les jeunes ne veulent pas se déplacer jusque là-bas », estime-t-elle.
Pour le moment, trois listes sont en concurrence pour les élections municipales de 2020. Celle de Rodolphe Barry, de Grégory Pape, tête de liste chez LREM, et la liste participative, Décidons ensemble à Guyancourt, à laquelle participe notamment le conseiller municipal Olivier Pareja (écologiste). Le maire sortant, François Morton, n’a de son côté pas encore annoncé officiellement sa candidature mais devrait briguer un nouveau mandat.