Sans « ambiguïté », le maire sortant François Morton (DVG) a annoncé à la presse le 7 novembre, sa candidature à la mairie de Guyancourt en mars 2020. C’est dans le quartier prioritaire du Pont du Routoir, au sein de la boulangerie les Petits pains gourmands, qu’il a également affirmé être tête de liste de Guyancourt pour tous. Mais sa priorité restera celle d’être maire jusqu’au bout. « Je ne serai pas candidat à temps plein mais avant tout maire », annonce-t-il en préambule. Quant à la composition de sa liste, « un peu plus de 50 % » des colistiers seront renouvelés, selon ses déclarations.
François Morton a été élu en 2014. Alors seulement 25e sur la liste de la majorité, il a été nommé premier adjoint par l’ancienne édile, Marie-Christine Letarnec (DVG) lorsque celle-ci a pris la succession de François Deligné (PS) en 2016. Puis, lorsque cette dernière démissionne, il assure son intérim et est élu maire par le conseil municipal, le 12 mai. La question de sa légitimité à se présenter aux élections en 2020 lui a tout de même effleuré l’esprit. « Je me la suis posée pendant une dizaine de secondes », avoue le maire sortant, âgé de 50 ans. Mais « c’est la logique institutionnelle, se justifie-t-il. […] Ma candidature n’a jamais posé question du côté de mon équipe. »
D’autant plus que François Morton souhaite conserver une certaine « stabilité ». Bien que le mandat actuel ait vu se succéder trois maires depuis 2014, il nuance : « Il n’y a pas eu d’instabilité dans la ville même pendant l’intérim, […] car le projet est solide. Il y a une cohérence entre toutes nos actions, qui sont en accord avec nos valeurs […] de gauche » D’où sa volonté de conserver une continuité dans l’exercice de ses fonctions en tant que maire et candidat.
Depuis 2014 et en cette fin de mandat, il affirme poursuivre le programme jusqu’à son aboutissement. « La totalité des engagements seront à minima tenus ou en voie de réalisation », affirme-t-il fièrement. Reste encore à finir la place du marché. La rénovation du bassin, situé juste à côté de la maison de quartier Auguste Renoir, devrait être un projet participatif, selon les dires du maire sortant. Doit également être réaménagée, à l’extrémité du mail des Saules, la place de la République. L’agglomération devrait d’ici peu s’entretenir avec la commune, pour annoncer son projet au maire sortant, à la suite de plusieurs études. En attendant, le mail des Saules et la place Bérégovoy sont désormais finis.
Autrement, certaines des réalisations du mandat de François Morton n’étaient pas au programme du précédent. « Le numérique à l’école n’était pas envisagé en 2014 », lance-t-il. Toutes les classes élémentaires devraient obtenir un vidéoprojecteur interactif opérationnel début janvier 2020, selon les déclarations de l’édile. « C’était une vraie attente des enseignants », affirme-t-il.
Concernant son programme de campagne, bien qu’il souhaite assumer son rôle de maire jusqu’au bout, il évoque le développement durable dans toutes ses dimensions, qu’elles soient sociales, économiques, ou qu’il s’agisse du bien-être dans la ville. « L’accompagnement des populations fragiles », ou encore « le logement », font également partie de ses axes de campagne.
Désormais quatre listes briguent le mandat de maire en 2020 : celle de Grégory Pape, investi par LREM, du candidat centriste Rodolphe Barry (SE), de Olivier Pareja, récemment élu tête de liste Décidons ensemble à Guyancourt (voir ci-dessous) et enfin celle de François Morton, le maire sortant.